"La Russie a fait douter ses alliés historiques (...) Elle a de facto commencé une forme de vassalisation à l'égard de la Chine et elle a perdu l'accès à la Baltique, qui était critique pour elle, puisqu'elle a précipité le choix suédois et finlandais de rejoindre l'Otan", a dit le président français, estimant qu'il s'agissait d'une situation impensable il y a deux ans.
Russie et Chine ont scellé l'an dernier un partenariat "sans limite" qui a été renforcé en mars lors de la visite à Moscou du président chinois Xi Jinping, lequel a mis en avant avec son homologue russe Vladimir Poutine une "nouvelle ère" dans leurs relations bilatérales.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré lundi que les relations entre Moscou et Pékin étaient celles de partenaires stratégiques et ne relevaient pas d'une quelconque dépendance.
Aux yeux du ministre adjoint des Affaires étrangères, Paris est préoccupé par le renforcement des liens entre la Russie et la Chine et par les changements en découlant sur l'échiquier international.
"L'Occident apparaît généralement craintif face à la formation d'un système réellement multilatéral de relations internationales, qui inclut plusieurs centres indépendants distincts, particulièrement avec la Russie et la Chine", a dit Alexandre Grouchko.
"Avec ce paysage mondial changeant, il est inévitable qu'E. Macron ainsi que d'autres dirigeants occidentaux devront se réconcilier avec la réalité de relations fortes, équitables et réciproquement respectueuses entre Moscou et Pékin", a-t-il ajouté dans un communiqué publié sur le site internet de son ministère.