Parmi ces mouvements figurent la Coordination des Mouvements de l'Azawad, la Plateforme des Mouvements du 14 Juin 2014 d'Alger et une partie de la Coordination des Mouvements de l'Inclusivité (CMI).
Le CSP-PSD a noté, dans un communiqué que "ces mouvements signataires prennent acte de la validation du projet de la nouvelle constitution par le président de la transition" rappelant que le gouvernement avait pris l'engagement lors la dernière réunion de niveau décisionnel tenue du 1er au 5 août 2022, de veiller à la prise en charge intégrale de l'Accord dans la constitution conformément à l'article 3-chapitre 1 -titre 1 dudit accord (---).
Cependant, le CSP-PSD a indiqué avoir constaté que le projet en question n'affiche aucune évolution particulière par rapport à la constitution du 25 février 1992, en matière de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires des engagements politiques et institutionnels pris dans le cadre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Ainsi, les mouvements signataires déclarent solennellement ne pas se reconnaître dans ce projet de la nouvelle constitution en son état actuel, a déclaré Alghabass Ag Intalla, président du CSP-PSD.
Toutefois, il souligne qu'il "existe encore une opportunité de créer les conditions d'un consensus sur le texte avant sa soumission au référendum" avant de rappeler "le niveau élevé de fragilité du processus de Paix et des conséquences d'un forcing constitutionnel en violation des engagements pris à travers l'Accord pour la paix.
De son côté, le général Alhaji Gamou, président du Conseil supérieur des Imghad et Alliés, (CSIA), a invité, vendredi, le gouvernement de la transition et les mouvements signataires impliqués dans la mise en œuvre de l'accord à reprendre le dialogue pour transcender les points de discorde par une dynamique consensuelle et poursuivre la prise en compte des dispositions de l'accord par tous les moyens légaux.
"Le Conseil supérieur des Imghad et Alliés (CSIA) constate avec une grande préoccupation les obstructions actuelles à la mise en œuvre de l'Accord pour la pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger" a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le gouvernement du Mali avait décidé, vendredi 10 mars 2023, le report du référendum constitutionnel initialement prévu le 19 mars courant à une date ultérieure qui n'a pas encore été fixée.
Ce report se justifie selon le gouvernement "par la ferme volonté des autorités de la transition d'appliquer les recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), notamment la pleine opérationnalisation de l'Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), à travers l'installation de ses antennes dans les 19 régions administratives du Mali et du district de Bamako, dans les plus brefs délais ainsi que la vulgarisation du projet de constitution".