La visite de trois jours a pour objectif de renforcer les partenariats économiques ou industriels entre le royaume saoudien et la France, mais ce fut dès le premier jour aussi l’occasion de se consulter sur la situation régionale.
Après un entretien et un dîner, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman et le président français Emmanuel Macron ont fait part de leur engagement commun dans la politique régionale du Moyen-Orient.
Pour les deux hommes politiques, la priorité est "la mise en place d'un cessez-le-feu sans plus attendre à Gaza", après la trêve décrétée au Liban.
Si l’Arabie saoudite était en discussion avec Washington, à la mi-septembre, pour normaliser ses relations avec Israël contre des garanties de sécurité américaines, le ton a changé.
Le prince héritier a exclu toute reconnaissance d’Israël avant la création d’un Etat palestinien. Paris et Riyad souhaitent une solution à deux Etats, solution rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
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Ils réclament des élections présidentielles au Liban
Concernant le Liban, Macron et le prince héritier saoudien ont appelé à la tenue d’élections pour élire un président. Le pays du Cèdre n’a plus de chef d’Etat depuis deux ans. Le président français est allé chercher un soutien dans la consolidation du cessez-le-feu au Liban, notamment pour soutenir l’armée libanaise.
La visite d’Emmanuel Macron en Arabie saoudite va durer trois jours. Ce mardi, la visite prendra un tour résolument économique, avec des contrats en discussion notamment pour l’achat d’avions de guerre Rafale. Le séjour se terminera par une visite du site archéologique d’Al Ula (l’équivalent saoudien du site nabatéen de Petra) où la France est impliquée dans le développement de l’offre touristique.
C’est la troisième visite du président français en Arabie Saoudite.