Les nouvelles mesures annoncées par Londres avant une intervention du chef de la diplomatie britannique James Cleverly au Conseil de Sécurité de l'ONU visent au total 14 personnes et entités en réaction aux "tentatives de la Russie de détruire l'identité nationale ukrainienne", a précisé le gouvernement britannique dans un communiqué.
Parmi ces cibles frappées d'interdiction de séjour au Royaume-Uni et de gels d'actifs, 11 d'entre elles sont plus précisément visées pour les "déportations d'enfants" dont sont accusées les autorités russes, qui démentent.
Sont visés notamment le ministre de l'Education Sergueï Kravtsov et le journaliste Anton Krassovski, autrefois figure proche de l'opposition libérale devenu pro-pouvoir. Ce dernier avait appelé l'an dernier à l'antenne de la chaîne russe RT à "brûler" des enfants ukrainiens, ce qui lui a valu d'être démis de ses fonctions.
La Russie est accusée d'avoir transféré des milliers d'enfants dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire. Vladimir Poutine est personnellement accusé par la Cour pénale internationale, basée à La Haye aux Pays-Bas, de crime de guerre pour la "déportation illégale" de milliers d'enfants ukrainiens durant le conflit entre Moscou et Kiev. Des accusations qui sont rejetées par Moscou.
Selon Londres, au moins 19.000 enfants ukrainiens sont concernés.
"Avec son programme terrifiant de déportation forcée d'enfants et la propagande haineuse véhiculée par ses laquais, nous voyons la véritable intention de Poutine: rayer l'Ukraine de la carte", a déclaré M. Cleverly dans le communiqué.
La ministre russe de la Culture Olga Lioubimova est aussi sanctionnée par Londres, plus généralement pour son "soutient aux politiques anti-ukrainiennes de l'Etat russe".
Au total, le Royaume-Uni a sanctionné plus de 1.600 personnes et entités en lien avec l'invasion russe de l'Ukraine.