L’octroi de fonds pour les juifs ultra-orthodoxes suscite la colère des Israéliens
Le budget a été approuvé dans la nuit de mardi à mercredi à une majorité de 64 députés sur les 120 que compte la Knesset (Parlement israélien), correspondant aux élus du "bloc de droite" de M. Netanyahu.
Des manifestations contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la réforme judiciaire et les plans budgétaires de son gouvernement de coalition nationaliste (Others)

Des milliers d’Israéliens ont protesté mardi soir contre l'attribution de financements aux juifs ultra-orthodoxes prévue dans le budget de l'Etat d'Israël, accusant la coalition au pouvoir de "piller" le pays.

Le Parlement israélien a accordé des fonds controversés aux juifs ultra-orthodoxes dans le budget de l'Etat pour 2023-2024 approuvé mercredi par le Parlement, des financements de plusieurs dizaines de millions d'euros dénoncés par l'opposition au gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La veille, M. Netanyahu avait annoncé que l'Etat accorderait aux hommes juifs ultra-orthodoxes mariés qui poursuivent des études religieuses plutôt que de travailler une enveloppe de 250 millions de shekels (62,5 millions d'euros), en plus des allocations dont bénéficie déjà la communauté ultra-orthodoxe, dans le cadre d'un accord de dernière minute avec l'un des partis ultra-orthodoxes de la coalition.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a défendu un budget "responsable", en s'adressant à ses partenaires de la coalition alliant droite, extrême droite et partis juifs ultra-orthodoxes, avant une série de votes qui doivent continuer mercredi.

"Nous approuvons un budget responsable, qui respecte le cadre budgétaire, qui est salué par les agences de notation", a déclaré M. Netanyahu.

La manifestation était organisée par le mouvement à l'origine des protestations qui ont réuni toutes les semaines à partir de janvier des dizaines de milliers de personnes contre le projet controversé de réforme de la justice, vue par ses détracteurs comme une menace contre la démocratie en Israël.

AFP