Dans une déclaration à l'Agence Anadolu, la source a déclaré sous couvert de l’anonymat, que "Mikati s’était rendu auprès du président Aoun aujourd'hui, au palais présidentiel (à l'est de Beyrouth), et lui avait présenté une formation gouvernementale composée de 24 ministres".
"Le président Aoun étudiera la formation et informera le Premier ministre Mikati de son point de vue au moment opportun", a ajouté la source.
Plus tôt dans la journée de ce mercredi, Mikati a annoncé qu'il avait confié à Aoun une mouture de son nouveau gouvernement.
Le Premier ministre désigné a déclaré, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel :"J'ai remis au président Aoun la formation gouvernementale que j’estime appropriée", sans fournir de plus amples détails.
Mikati a clôturé mardi la seconde et dernière journée de consultations parlementaires non-contraignantes, selon la Constitution, à la Chambre des représentants, dans le centre de Beyrouth, pour discuter avec les députés de la forme que devrait prendre son gouvernement, et ce, avant de la soumettre au président, dès son achèvement, pour approbation et investiture.
Le Premier ministre désigné a déclaré lors d'une conférence de presse tenue hier à Beyrouth, qu'il sera en mesure de former un nouveau gouvernement pour suivre la question de la démarcation des frontières maritimes avec Israël, les pourparlers avec le Fonds monétaire international et le plan de raccordement électrique avec l'Égypte, la Syrie et la Jordanie".
Le président Aoun a chargé Mikati de former le gouvernement jeudi dernier, sur la base de consultations parlementaires au cours desquelles Mikati a remporté 54 voix, contre 25 voix pour Nawaf Salam, l'ancien ambassadeur du Liban aux Nations unies, alors que 46 députés se sont abstenus d’accorder leurs voix aux candidats.
L'actuel Premier ministre était à la tête du dernier gouvernement du pays depuis septembre 2021, après une absence gouvernemental qui a duré 13 mois, avant de devenir un gouvernement intérimaire en mai dernier, à la suite des élections législatives.
Depuis plus de deux ans et demi, le Liban traverse une grave crise économique sans précédent, avec un effondrement record de la valeur de la monnaie locale par rapport au dollar, une pénurie de carburant et de médicaments, et une augmentation des prix alimentaires.