Liban: condamnations unanimes face à l'escalade, les frappes continuent
Le bilan s’alourdit au Liban avec 492 morts et 1.645 blessés selon le ministère de la Santé. Les Libanais, eux, fuient en masse le sud du pays. Les condamnations contre ces attaques à large échelle sont unanimes.
D'énormes bouchons se sont formés sur l'autoroute du sud, les Libanais quittent en masse le sud Liban/ Photo: AFP (AFP)

De son côté, l’organisation libanaise affirme avoir touché avec ses rockets plusieurs cibles militaires israéliennes dont une usine d’explosifs. Le bilan de lundi s’est alourdi. On compte 492 morts et 1.645 blessés. Les attaques ont touché le sud-Liban, la vallée de la Bekaa, ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, soit toutes des zones où le Hezbollah est présent.

En pays voisins, la Jordanie et l'Egypte demandent dans des communications séparées à la communauté internationale de stopper “l’agression sur le Liban”.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadin, demande au Conseil de sécurité de l’ONU une intervention immédiate pour “protéger la région de conséquences catastrophiques”.

“Nous sommes presque au bord d’une guerre totale”

A New-York, où sont réunis les représentants de tous les membres des Nations unies pour l’Assemblée générale qui débute aujourd’hui, les réactions sont unanimes.

Le président turc a insisté sur l'importance de prendre des mesures qui conduisent à la paix, contre “l’agression d’Israël qui menace la sécurité de la région”.

Le G7 s’est également exprimé : “Aucun pays n’a à gagner d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient. (...) La spirale de violence risque de plonger le Moyen-Orient dans un conflit régional aux conséquences inimaginables”, a soutenu le groupe des pays occidentaux les plus riches. Le chef de la diplomatie européenne a, de son côté, ajouté : “Nous sommes presque au bord d’une guerre totale.”

Du côté européen, les condamnations sont unanimes. Le gouvernement espagnol a exprimé “son désarroi et sa condamnation” au sujet des attaques israéliennes contre le Liban, ajoutant qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait faire tomber la tension dans la région.

Francesca Albanese, la rapporteure spéciale sur la Palestine pour les Nations unies, a publié un message très fort sur son compte X. Elle affirme qu’Israël cible bel et bien des civils et non pas uniquement des centres de commandement ou des stocks d’armes du Hezbollah. “Les Palestiniens et les Libanais savent que vous mentez !”, a-t-elle écrit.

Les États-Unis incapables d’arrêter Israël ?

Tout le monde attend une réaction, une action des Etats-Unis. Le président américain participe aujourd’hui et demain à sa dernière Assemblée générale des Nations unies. Pour l’instant, Joe Biden s’est contenté d’un “Nous travaillons à une désescalade” mais on sait qu’il n’a pas réussi à imposer à Benyamin Netanyahu un cessez-le-feu à Gaza.

Selon l’AFP, un responsable américain a déclaré que Washington allait présenter des “idées” concrètes pour faire baisser la tension au sud-Liban. La situation s’envenimant rapidement, certains observateurs estiment que pour calmer les tensions, Washington doit stopper ses livraisons d'armes, ce que Joe Biden a toujours refusé de faire.

Israël veut obtenir que le Hezbollah se retire du sud de la rivière Litani, où normalement seules l’armée libanaise et la force d’interposition de l’ONU doivent être présentes (FINUL), ce qui créerait une zone tampon entre les deux pays.

TRT Français et agences