L’extradition de Julian Assange vers les États-Unis signerait son arrêt de mort, avertit son épouse
L’épouse du fondateur de Wikileaks a averti que l’extradition de ce dernier vers les États-Unis serait la caution à une condamnation à mort du journaliste. Elle met en avant la lourdeur de la peine de prison et l’âpreté des conditions de détention .
Stella Assange, déterminée à empêcher l'extradition de son mari vers les États-Unis. / Photo: AA (AA)

L’épouse de Julian Assange, Stella Assange, a averti que l’extradition du fondateur de Wikileaks vers les États-Unis signerait son arrêt de mort, alors qu’il attend l’examen d’un dernier recours à Londres où il est poursuivi pour une fuite massive de documents diplomatiques et militaires américains.

“ Sa santé décline, physiquement et mentalement. Sa vie est en danger chaque jour où il reste en prison et s’il est extradé, il mourra “, a déclaré Stella Assange lors d’une conférence de presse à Londres.

Deux magistrats britanniques vont examiner les 20 et 21 février la décision de la Haute Cour de justice de Londres, prise le 6 juin 2023, de refuser à M. Assange l’autorisation de faire appel de son extradition aux États-Unis acceptée en juin 2022 par le gouvernement britannique.

S’il obtient gain de cause, son appel sera examiné sur le fond. En cas d’échec, il aura épuisé toutes les voies de recours au Royaume-Uni, mais ses soutiens ont indiqué qu’il saisirait la Cour européenne des droits de l’homme.

Julian Assange, ressortissant australien, emprisonné à Londres depuis avril 2019, encourt des dizaines d’années de prison aux États-Unis où il est poursuivi pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Parmi eux figurait une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

La justice britannique a donné son feu vert à l’extradition de Julian Assange après que les Etats-Unis ont fourni des assurances qu’il ne serait pas incarcéré à la prison de très haute sécurité ADX de Florence (Colorado).

Mais les mises en garde sont telles que cet engagement “ ne vaut même pas le papier sur lequel il est écrit “, a estimé le rédacteur en chef de Wikileaks Kristinn Hrafnsson.

En cas d’extradition, “ Julian sera mis dans un trou, si profond qu’on ne le reverra jamais “, a déclaré Stella Assange.

À l’approche de l’audience, Julian Assange a vu les expressions de soutien se multiplier.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a dénoncé les poursuites engagées par la justice américaine contre Julian Assange, alors que le Parlement australien a adopté mercredi une motion demandant d’y mettre un terme.

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TRT Français et agences