Les Américains d'origine palestinienne dénoncent les stéréotypes véhiculés par les médias
À des milliers de kilomètres de la crise de Gaza, les musulmans et les Palestiniens des États-Unis font état d'une vague d'incidents islamophobes qui, à la longue, risque de menacer leur sécurité.
Veillée de prière pour un enfant américain d’origine palestinienne victime d’un extrémiste à Chicago / Photo: Reuters (Reuters)

Depuis que le Hamas a attaqué le sud d'Israël le 7 octobre et qu'Israël a déclenché des frappes aériennes à Gaza, des milliers de civils ont été tués. Pour certains Américains d'origine palestinienne, ces journées ont été consacrées à prendre des nouvelles de leurs proches à Gaza tout en prenant des précautions pour leur propre sécurité. Dans le même temps, ils ont vu certains de ceux qui ont exprimé leur soutien aux civils palestiniens pris au piège à Gaza, être condamnés ou recevoir des menaces.

Augmentation des incidents contre les musulmans

En Pennsylvanie, un homme a été arrêté, soupçonné d’avoir crié des insultes et pointé une arme sur des manifestants pro-palestiniens. À Los Angeles, des étudiants de l'UCLA qui assistaient à un séminaire en ligne sur la crise à Gaza auraient été menacés et traités de terroristes par un petit groupe d'hommes non identifiés, rapporte le Washigton Post. À Boston, poursuit le journal, le Centre culturel palestinien pour la paix a été tagué du mot "nazis". Et avec l'horrible assassinat de Wadea Al-Fayoume, un garçon américain d'origine palestinienne âgé de six ans, poignardé à l'intérieur de sa maison dans la banlieue de Chicago, toutes les menaces sont prises au sérieux.

La menace s’étend même aux musulmans ou personnes pouvant être perçues comme arabes ou musulmanes, explique au journal Selaedin Maksut, directeur exécutif de la section du New Jersey du Conseil des relations américano-islamiques. Il en veut pour exemple, le cas de cette restauratrice musulmane sud-asiatique du sud du New Jersey qui s'est réveillée vendredi matin, en voyant le Coran déchiré et éparpillé devant son restaurant.

La couverture médiatique en cause

M. El-Haddad a accusé une couverture médiatique unilatérale et négligée d'avoir fait d'un groupe aussi large et non spécifié de personnes, la cible d'un sentiment anti-palestinien aux États-Unis.

"La désinformation et la couverture médiatique inexacte sont mortelles pour les Palestiniens et, dans le contexte américain, pour les Américains musulmans", a déclaré M. El-Haddad. "La désinformation et la couverture médiatique inexacte, poursuit-il, sont mortelles pour les Palestiniens et dans le contexte américain, pour les Américains musulmans", a insisté M. El-Haddad.

"C'est en quelque sorte une approche raciste. Vous ne trouverez aucun journaliste aux États-Unis qui demande au juif israélien, au début de l'interview, de commencer par condamner le colonialisme de peuplement ou le génocide contre les Palestiniens. Ou de dénoncer l'apartheid. Ils ne le font pas. Ils posent seulement ces questions aux Palestiniens sur la condamnation du Hamas", a déclaré M. Raheb, ancien pasteur de l'église luthérienne de Noël à Bethléem et ancien président du synode de l'église évangélique luthérienne en Jordanie et en Terre sainte.

Certains groupes juifs américains ont manifesté leur soutien aux Palestiniens, alors même que l'antisémitisme est en hausse. Les groupes d'activistes juifs If Not Now et Jewish Voice for Peace ont été "sur le terrain, épaule contre épaule" avec les manifestants réclamant la paix à Gaza, selon Maksut, et mardi, plus de 100 groupes juifs ont signé une déclaration condamnant "l'islamophobie, la haine anti-arabe, l'antisémitisme et toutes les formes de sectarisme”.


TRT Français et agences