“Légitime et raisonnable”: la Chine défend son tir d'essai balistique dans le Pacifique
Accusé par le Japon d’avoir procédé au lancement d'un missile balistique intercontinental sans prévenir ses voisins, Pékin rétorque que le tir était conforme au droit international.
La Force des fusées chinoise a procédé à un tir d'essai d'un ICBM avec une ogive factice, dans l'océan Pacifique. / Photo: AFP (AFP)

Le ministère chinois de la Défense a assuré, ce jeudi, que le tir dans le Pacifique d'un missile balistique intercontinental, équipé d'une ogive factice, était "légitime", en dépit de protestations de plusieurs pays de la région dont le Japon.

"Le lancement d'un missile balistique intercontinental a pour but de tester les performances de nos armes (...) il s'agit d'un exercice légitime et habituel", a déclaré Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère chinois de la Défense, précisant également que la politique nucléaire de la Chine reste inchangée.

Le Japon avait affirmé que la Chine n'avait "pas donné de préavis" avant de tirer un missile balistique intercontinental (ICBM) dans l'océan Pacifique.

"L'activité militaire croissante de la Chine est une grave préoccupation", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi, lors d'une conférence de presse à Tokyo.

Il a ajouté que le Japon "continuerait à mener des activités de surveillance" après le lancement de l'essai, a rapporté Kyodo News, basé à Tokyo.

“Test réussi”

Les protestations du Japon interviennent après l’annonce par le ministère chinois de la Défense que sa Force des fusées avait procédé à un tir d'essai d'un ICBM avec une ogive factice, dans l'océan Pacifique.

Le ministère a affirmé que le test était réussi et que le missile est tombé dans une zone désignée dans les eaux internationales.

"Il (le tir) est conforme au droit international et aux pratiques internationales et n'est pas dirigé contre un pays ou une cible", a-t-on ajouté.

Selon le quotidien South China Morning Post, il s'agit du premier lancement connu d'un ICBM par Pékin depuis 44 ans.

Pékin soutient avoir informé à l'avance tous les pays concernés, car ce lancement faisait partie du plan d'entraînement annuel de la force des fusées.

Agences