Le Mali "se désolidarise" des sanctions de la CEDEAO contre la Guinée
Le Mali a décidé de "se désolidariser" des sanctions prises à l’encontre de la République de Guinée par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) lors d'un sommet extraordinaire qui a eu lieu le 22 septembre à New York.
Le Mali "se désolidarise" des sanctions de la CEDEAO contre la Guinée (Others)

"Le gouvernement de la Transition a pris connaissance du Communiqué final du Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui s’est tenu le 22 septembre 2022 à New York sur la situation au Mali et en Guinée", a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement du Mali.

En effet, les dirigeants ouest-africains réunis, jeudi 22 septembre courant, à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, ont décidé de prendre une série de sanctions visant certains responsables guinéens.

"Le gel des avoirs financiers » et « l’interdiction de voyager " sont les "sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes". Sont aussi visées "les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l'ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable", avait indiqué la CEDEAO.

Le colonel Maïga souligne que "compte tenu de la solidarité et de la fraternité entre le Mali et la Guinée, le gouvernement de la Transition décide de se désolidariser de toutes les sanctions illégales, inhumaines et illégitimes prises à l’encontre de la République sœur de Guinée. Non seulement il ne leur réservera aucune suite, mais il adoptera, si nécessaire, des mesures pour assister la République de Guinée, afin de réduire à néant les conséquences de ces sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée".

"Le gouvernement de la Transition souligne que l’objectif de la CEDEAO est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les affectant" a-t-il poursuivi.

En outre, le gouvernement du Mali note que "les transitions politiques ne résultent que de la mauvaise gouvernance. En conséquence, les autorités de Transition méritent d’être accompagnées par la CEDEAO pour mener des réformes politiques et institutionnelles qui contribueraient à renforcer la bonne gouvernance et la stabilité" .

Enfin, le gouvernement malien exprime "sa solidarité indéfectible et son ferme soutien au peuple frère et au gouvernement de la République de Guinée dans leur engagement pourjeter les bases d’une refondation de l’Etat guinéen. Et ce à travers les réformes politiques et institutionnelles nécessaires à un retour apaisé, crédible et sécurisé à un ordre constitutionnel normal".

Le colonel Abdoulaye Maïga affirme, toutefois, que " le gouvernement de la Transition reste ouvert, dans le respect mutuel et dans la cadre du panafricanisme, à toutes les initiatives sincères de recherche de solutions aux défis relatifs à la stabilité, à la paix et à la sécurité de notre sous-région".

AA