Le Hamas, prêt pour une longue "guerre d'usure" avec Israël à Gaza
Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a affirmé que son mouvement est prêt pour une longue guerre contre Israël alors que les tensions montent à la frontière israélo-libanaise avec le Hezbollah, faisant craindre une escalade régionale.
Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a affirmé que son mouvement est prêt pour une longue guerre contre Israël/ Photo: AFP (AFP)

Le chef du Hamas Yahya Sinouar a assuré que le mouvement palestinien était "préparé" pour "mener une longue guerre d'usure" contre les forces israéliennes dans la bande de Gaza.

Les "efforts conjoints" avec les groupes de "la résistance" au Liban, en Irak et au Yémen vont "briser la volonté" d'Israël, a-t-il ajouté dans un message de félicitations aux rebelles houthis du Yémen, alliés du Hamas, qui ont mené, dimanche, une attaque au missile sur le centre d'Israël.

Ces propos semblent répondre au ministre de la Défense israélien qui avait assuré, la semaine dernière, que le "Hamas, en tant que formation militaire, n'existe plus".

La lettre de M. Sinwar a été diffusée alors qu'Israël poursuit son carnage dans l'enclave assiégée, où des médecins et des secouristes ont déclaré que les dernières frappes israéliennes avaient tué au moins deux douzaines de Palestiniens.

Dans un discours télévisé, le chef des Houthis, Abdul Malik al-Houthi, a déclaré : "Nos opérations se poursuivront tant que l'agression et le siège de Gaza continueront".

Il s'exprimait après que le groupe a publié une vidéo du lancement d'un missile surface-surface qui, selon les Houthis, est un missile hypersonique qu'ils ont tiré sur Israël, dimanche, et qui n'a pas réussi à être intercepté par les missiles israéliens.

Après des mois d'efforts de médiation en vue d'un insaisissable accord de trêve à Gaza, souvent saboté par Netanyahu, les États-Unis travaillent "rapidement" sur une nouvelle proposition visant à combler les lacunes qui subsistent entre Israël et le Hamas, a indiqué le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

"Nous continuons à travailler avec nos partenaires dans la région", notamment les médiateurs que sont le Qatar et l'Égypte, afin de parvenir à “une proposition qui permette aux parties de parvenir à un accord final”, a affirmé M. Miller.

Il a fait savoir que la demande d'Israël de maintenir des troupes à la frontière entre la Palestine et l'Égypte et les détails sur la libération des prisonniers restaient les principaux points d'achoppement.

Guerre avec le Liban en vue ?

Entre-temps, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait l'intention de limoger, a averti, lundi, que les perspectives d'un arrêt des combats avec le Hezbollah au Liban s'amenuisaient, ce qui fait craindre, une fois de plus, une conflagration régionale plus large.

La semaine dernière, M. Gallant a déclaré que le Hamas "n'existe plus" en tant que formation militaire à Gaza.

Les tensions se sont accrues le long de la frontière nord d'Israël avec le Liban, de crainte que les échanges de tirs réguliers entre les forces israéliennes et le Hezbollah tout au long de la guerre ne dégénèrent en une guerre totale.

Lundi, le Hezbollah a revendiqué des "dizaines" d'attaques contre des positions israéliennes, et l'armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles au Liban.

"La possibilité d'un accord s'éloigne, car le Hezbollah continue de se lier au Hamas", a soutenu M. Gallant à l’adresse de l'envoyé américain en visite, Amos Hochstein, selon un communiqué du ministère de la Défense.

M. Netanyahu a ensuite fait part à M. Hochstein qu'il souhaitait un "changement fondamental" de la situation sécuritaire à la frontière nord d'Israël.

M. Miller, du département d'État américain, a confié aux journalistes : "Nous avons depuis longtemps indiqué clairement que nous pensions qu'une solution diplomatique était le bon moyen, le seul moyen, de ramener le calme dans le nord d'Israël et de permettre aux citoyens israéliens de rentrer chez eux".

Il a ajouté que les responsables israéliens "ont toujours dit clairement (...) qu'ils préféreraient en fin de compte une solution diplomatique".

Agences