Les dirigeants du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont appelé ce jeudi à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, selon une déclaration commune publiée en réponse à des informations faisant état d'une opération militaire israélienne prévue à Rafah.
"Nous sommes gravement préoccupés par les indications selon lesquelles Israël planifie une offensive terrestre à Rafah. Une opération militaire à Rafah serait catastrophique", indique la déclaration des premiers ministres des trois pays.
"Un cessez-le-feu humanitaire immédiat est nécessaire de toute urgence”, avertit la déclaration.
Elle intervient dans le contexte où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré, mercredi, sa détermination à mener une invasion terrestre de Rafah, dernier refuge pour les Palestiniens déplacés dans le sud de la bande de Gaza, après avoir “autorisé les civils à quitter la zone” pour remporter, dit-il, une victoire totale contre le Hamas.
La déclaration exhorte Israël à ne pas mener l'offensive, tout en précisant que tout cessez-le-feu ne peut être à la fois "unilatéral" et exiger que le Hamas désarme et libère immédiatement tous les otages restants.
Les dirigeants ont également déclaré que l'arrêt rendu en janvier par la Cour internationale de justice dans une affaire de génocide portée par l'Afrique du Sud obligeait Israël à protéger les civils et à fournir des services de base ainsi qu'une aide humanitaire essentielle.
"La protection des civils est primordiale et constitue une exigence du droit international humanitaire", précise le communiqué. "Les civils palestiniens ne peuvent pas être amenés à payer le prix de la défaite du Hamas.
Macron avertit contre une “catastrophe”
Plus tôt dans la journée, le bureau du président français Emmanuel Macron avait déclaré dans un communiqué que ce dernier, lors d'un appel téléphonique avec Netanyahu, avait exprimé sa ferme opposition à une éventuelle offensive militaire israélienne à Rafah.
"Cela ne pourrait que conduire à une catastrophe humanitaire d'une nouvelle ampleur et à des déplacements forcés de populations, ce qui constituerait des violations des droits de l'Homme internationaux et entraînerait un risque supplémentaire d'escalade régionale", a indiqué le communiqué.