Le chef de l’État a précisé que l’Algérie n’a aucun conflit avec l’Union européenne, mais que l’accord, qui a maintenant 20 ans, doit être révisé. Dans les faits, le commerce entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) a changé, a-t-il insisté. Il y a vingt ans, les hydrocarbures étaient la principale matière exportée, tandis que le commerce s’est aujourd’hui diversifié avec la vente à l’UE de ciment, de produits agricoles, et de minerais.

L’accord est également critiqué par les 27

Les pays membres de l’Union européenne reprochent à l’Algérie de mettre en place des restrictions sur les importations venant de l’UE, ce qui, selon eux, viole l’esprit de l’accord. En juin dernier, l’UE a ouvert une procédure de règlement de différends à l’encontre de l’Algérie. Il est indéniable que les exportations de l’UE vers le pays africain n’ont cessé de diminuer : elles représentaient 22,3 milliards d’euros en 2015, et n’étaient plus que de 15 milliards en 2023.

En juin 2024, la Commission européenne listait les griefs de l’UE à l’encontre de l’Algérie. Bruxelles a notamment dénoncé l’obligation, instaurée en 2022, de fournir un certificat pour importer en Algérie. Celui-ci est fréquemment refusé de manière “arbitraire et immotivée” aux entreprises européennes. “Un système de licences d'importation ayant les mêmes effets qu'une interdiction d'importation”, a estimé la Commission.

Malgré la crise algéro-espagnole autour du dossier du Front Polisario, l’Algérie cherche aussi à réduire ses importations, et à booster les investissements étrangers en Algérie. Le pays a donc pris des mesures qui obligent par exemple à intégrer des pièces mécaniques dans les voitures réalisées sur place dans les usines de l'industrie automobile.