La Turquie vise la fin de la guerre en Syrie et le retour en sécurité des réfugiés
Le chef  de la direction des communications à la présidence turque a critiqué la communauté internationale, pour avoir ignoré la volonté de la Turquie de collaborer à la résolution du conflit en Syrie voisine.
La Turquie plaide pour la fin du conflit en Syrie et le retour des réfugiés, souligne Fahrettin Altun  / Photo: AA (AA)

La politique de la Turquie est de mettre fin au conflit et de reconstruire une Syrie dont l’intégrité territoriale est intacte ; un pays dans lequel les citoyens vivent en paix et en liberté, a déclaré le chef de la Direction turque des communications, Fahrettin Altun.

Dans un communiqué publié sur X, Altun a déclaré, ce jeudi, que la politique syrienne d’Ankara visait à parvenir à une résolution pacifique du conflit. Une guerre qui a déplacé des millions de réfugiés, dont une grande partie est accueillie par la Turquie depuis plus d’une décennie.

Altun a déclaré que la Turquie vise à assurer le retour en toute sécurité des réfugiés dans leur pays. Il a souligné que des infrastructures humanitaires et juridiques devaient être mises en place pour y parvenir.

Altun a, cependant, critiqué la communauté internationale. Il lui reproche d’avoir omis de partager le fardeau du soutien aux réfugiés, avec une aide minimale, et laissant la Turquie seule dans ce devoir humanitaire monumental.

“Le peuple turc a été extrêmement compatissant et généreux dans son soutien à ceux qui n’ont pas eu d’autre choix que de quitter leur patrie”, a déclaré Altun.

“Conformément à cet esprit, notre politique étrangère est restée attachée aux principes humanitaires malgré de nombreuses pressions et provocations de toutes sortes“, a-t-il déclaré.

“Nous n’avons pas laissé les groupes d’opposition marginaux tourner cette question pour enflammer les sentiments anti-immigrés. Nous ne permettrons pas non plus aux acteurs extérieurs d’exploiter certains griefs pour dicter notre politique”.

Les remarques d’Altun sont intervenues après que des foules en colère dans la ville de Kayseri, dans le centre de l’Anatolie, ont incendié de nombreuses propriétés appartenant à des ressortissants syriens. La violence a été déclenchée par un incident impliquant un Syrien qui a abusé sexuellement d’une fillette de sept ans. Les troubles se sont également étendus à d’autres villes, bien qu’avec une intensité moindre.

Au milieu des troubles, la plateforme X a connu une recrudescence dans la désinformation et des contenus haineux. Un grand nombre d’utilisateurs déployant un langage désobligeant et appelant à l’expulsion des réfugiés syriens de Turquie.

Néanmoins, les autorités turques ont révélé qu’une partie importante des messages avaient été générés par des bots et étaient considérés comme provocateurs.

“Niveau inquiétant d’hypocrisie de l’Occident“

Altun a critiqué ceux qui veulent entacher l’approche humanitaire de la Turquie envers les réfugiés, déclarant : “Ils travaillent dur pour dépeindre notre pays comme un endroit hostile”.

“Le contraste entre l’approche sécuritaire, xénophobe et islamophobe adoptée par de nombreux pays européens et l’approche humanitaire de notre pays ne pourrait pas être plus clair”, a déclaré Altun.

“La Turquie s’est fièrement et systématiquement opposée à l’extrême droite européenne qui a montré un visage hideux de l’Europe dans sa lutte contre les immigrants et les réfugiés“, a-t-il déclaré.

Altun a également critiqué les groupes politiques des pays occidentaux qui ont ‘pratiqué un niveau inquiétant d’hypocrisie en prêchant les droits de l’Homme tout en tolérant les sentiments anti-immigrés et la xénophobie’.

“Nous assistons à la destruction du tissu social et économique de l’Europe à la suite de la montée déstabilisatrice de l’extrême droite”.

“La récente campagne contre le joueur de notre équipe nationale de football, Merih Demiral lors du Championnat d’Europe de football n’est qu’un autre symptôme de cette maladie croissante dans certains pays occidentaux”, a-t-il ajouté.

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TRT Français et agences