"L'interdiction de l'éducation des étudiantes en Afghanistan nous bouleverse vraiment profondément et est une grave préoccupation", a déclaré Cavusoglu à propos de l’interdiction de l’accès à l’enseignement supérieur des femmes en Afghanistan lors d’une conférence de presse avec son homologue yéménite Ahmad Awad Bin Mubarak. Le ministre turc a qualifié l’interdiction d’"inhumaine" et "non islamique" avant de la rejeter. "Quel mal y a-t-il à l'éducation des femmes? Quel mal fait-elle à l'humanité. Quel mal va-t-elle faire en Afghanistan? Quel est l'avantage de cette interdiction? Y a-t-il une explication islamique? Notre religion l'islam n'est pas contre l'éducation, au contraire, elle encourage l'éducation et la science. Cette décision n'a aucune logique. Cette interdiction n'est ni islamique ni humaine. Par conséquent, nous rejetons une telle interdiction, nous ne la trouvons pas juste. J'espère qu'ils renonceront à leur décision dès que possible" s’est-il indigné. Rappelant que son pays continuera à fournir une éducation et des bourses aux Afghans, Cavusoglu a précisé que nombre de filles afghanes étudient en Turquie. Citant Selgey İsmailhil, une étudiante en médecine en Turquie, "Quand cette fille deviendra médecin, quel mal fera-t-elle à l'Afghanistan, au peuple afghan? Quel mal une enseignante fera-t-elle à l'Afghanistan, quel mal une infirmière fera-t-elle à l'Afghanistan?" a-t-il interrogé. Les talibans ont annoncé, mardi, que les femmes n'avaient plus le droit de suivre des études dans les universités afghanes.