"Nous prenons des mesures concrètes pour élever la représentation au niveau des ambassades. Nous vous en informerons bientôt par une déclaration commune", a déclaré M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Sameh Shoukry dans la capitale Ankara.
"D'ici là, nous continuerons à prendre des mesures", a-t-il ajouté soulignant que le renforcement des relations avec Le Caire serait également bénéfique à la région.
Cavusoglu a par ailleurs condamné la France pour avoir accueilli les chefs du groupe terroriste PKK/YPG, déclarant qu'il s'agit d'un "exemple d'hypocrisie dans la lutte contre le terrorisme".
M. Shoukry a indiqué de son côté qu’il a passé en revue avec Cavusoglu le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans les domaines politique, économique et culturel.
Il a ajouté que les deux parties s'étaient mises d'accord sur un "calendrier précis" pour le rétablissement des relations diplomatiques, précisant qu'il serait annoncé "au moment opportun, en préparation d'un sommet au niveau présidentiel qui marquera l'aboutissement du voyage que nous avons entamé".
Concernant la situation en Libye, il a affirmé que la Turquie et l'Égypte "ont un désir commun d'œuvrer pour des élections libres et équitables" qui mèneront à l’instauration d’un gouvernement représentant la volonté du peuple libyen.
Quant au secteur de l'énergie, Shoukry a indiqué que la Turquie était le plus grand importateur d'énergie en provenance d'Égypte, assurant que le Caire souhaitait renforcer la coopération dans ce domaine.
M. Shoukry a par ailleurs félicité la Turquie pour son rôle actif dans la "lutte légitime" des Palestiniens contre "l'agression israélienne" , réitérant le soutien de l'Égypte à une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien.
Les relations diplomatiques entre la Turquie et l'Égypte sont au niveau des chargés d'affaires depuis 2013.
Lors de sa visite au Caire le 18 mars, la première d'un ministre turc des affaires étrangères depuis 11 ans, Cavusoglu avait fait état de la volonté des deux pays de porter leurs relations diplomatiques au plus haut niveau "dès que possible".