La réputation de la Turquie comme terre d’accueil des réfugiés et sa politique en matière migratoire est solidement établie et louée dans le monde entier, confirme en substance un document rendu public par la Présidence de la gestion des migrations (PMM) en réponse à un rapport diffusé par Human Rights Watch.
La réponse de la PMM décompose et réfute, une à une, les allégations du rapport de Human Rights Watch, qu’elle n’hésite pas à qualifier de "scandaleux, loin de la réalité".
La Présidence de la gestion des migrations rappelle avoir reçu de Human Rights Watch une demande d’informations sur les politiques et pratiques concernant les Syriens sous protection temporaire en Turquie. Une réponse que la PMM n’a pas tardé à expédier sous forme de lettre officielle datée du 3 octobre 2022, apportant des réponses détaillées aux interrogations de l’ONG américaine.
Ce qui n’a pas empêché HRW de mentionner dans son rapport que "les autorités turques ont arbitrairement arrêté, détenu et déporté vers la Syrie des centaines d'hommes et de garçons réfugiés syriens", ignorant ainsi sinon les faits tangibles, du moins les réponses de la Turquie qui accueille 3,6 millions de Syriens qui ont été contraints d’émigrer de la Syrie après que leurs villes d'origine aient été dévastées par le conflit.
La PMM a brièvement exposé dans sa lettre officielle que la Turquie a consenti des efforts considérables, qui lui ont valu la reconnaissance de la communauté internationale, pour accueillir et protéger des millions de réfugiés de différentes nationalités, dont les Syriens en particulier.
La Turquie se conforme strictement aux dispositions du droit international et à sa législation nationale en la matière, explique le document, soulignant que les ressortissants étrangers sont uniquement renvoyés dans leur pays d’origine ou dans un pays tiers lorsque leur sécurité est complètement garantie.
La Syrie est actuellement l'un des pays auxquels le principe de non-refoulement est appliqué et, partant, a ajouté la PMM, les ressortissants syriens ne peuvent être renvoyés que sur la base de leur consentement volontaire. "À cet égard, les allégations selon lesquelles les Syriens ont été contraints de quitter la Syrie de manière illégale ne reflètent pas la vérité."
La réponse de la PMM explique en détail, par ailleurs, la transparence et les garanties légales de la procédure de rapatriement. Ainsi, dans le cadre des procédures de retour volontaire, les personnes concernées signent des formulaires de retour volontaire en présence d'un témoin, avant d’être transportées vers la porte frontalière de leur choix, menus des documents requis, sans contrainte d’aucune sorte.
La lettre énumère, à ce propos, les services fournis dans 30 centres de rapatriement au niveau de 25 provinces qui sont constamment sous le contrôle des organisations internationales.
En effet, lesdits centres de rapatriement ont été visités par le Sous-comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. Au cours de ces visites, les deux comités n'ont relevé aucune pratique dérogatoire.