"Le rapport de l'UE, qui ignore les responsabilités de l'Union à l'égard du pays candidat de longue date, fait preuve de deux poids, deux mesures et de partialité à l'égard de la Turquie", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué affirmant que le rapport manque de vision et d'impartialité.
"Le rapport 2022 de la Commission européenne sur la Turquie révèle une fois de plus la position de l'Union européenne (UE) à l'égard de notre pays, qui est loin de son point de vue stratégique et manque de vision", précise le communiqué.
"Le rapport reflète les vues illégales et maximalistes des Grecs et des Chypriotes grecs sur la Méditerranée orientale et la mer Égée ainsi que sur la question chypriote. La Turquie a longtemps décrié les efforts de l'UE pour s'impliquer dans les questions bilatérales entre Ankara et Athènes", indique le communiqué.
Selon la diplomatie turque, le rapport ignore également les Chypriotes turcs ainsi que les points de vue d'Ankara et de la partie nord de Chypre, ajoutant qu'il révèle également quels intérêts le bloc prend en compte lors de la rédaction du rapport. La Turquie a également critiqué le fait que l'UE n'a pas tenu ses promesses envers les Chypriotes turcs en admettant les Chypriotes grecs dans l'Union en 2004 en tant que seuls représentants de l'île.
"L'UE n'est pas un organe judiciaire international qui décide des zones de juridiction maritime", a souligné le ministère dans le communiqué.
La Turquie a déposé une demande d'adhésion à l'UE en 1987, et les négociations d'adhésion ont débuté en 2005.
Depuis lors, les discussions ont été essentiellement gelées en raison des blocages politiques de certains membres de l'UE, dont la Grèce et l'administration chypriote grecque, pour des raisons qui n'ont rien à voir avec l'aptitude à l'adhésion, estime Ankara.
Les responsables turcs affirment que l'UE ne pourra jamais être à la hauteur de son potentiel sur la scène mondiale sans l'adhésion de la Turquie à l'union.