La Grande-Bretagne risque une "crise humanitaire" avec la flambée des coûts de l'énergie
La Grande-Bretagne risque une "crise humanitaire" cet hiver, les choix difficiles imposés aux ménages à faibles revenus par la flambée des factures d'énergie menaçant de provoquer de graves maladies, a déclaré vendredi la NHS Confederation.
La Grande-Bretagne risque une "crise humanitaire" avec la flambée des coûts de l'énergie (Others)

"Le pays fait face à une crise humanitaire", a déclaré Matthew Taylor, directeur général de la NHS Confederation, qui représente les organisations du secteur de la santé.

"De nombreuses personnes pourraient être confrontées au choix terrible entre sauter des repas pour chauffer leur maison et devoir vivre dans le froid, l'humidité et des conditions très désagréables", a déclaré Matthew Taylor dans un communiqué.

Cette situation pourrait provoquer des épidémies de conditions respiratoires et de maladies mentales, détériorer les chances de vie des enfants et accroître la pression sur le National Health Service (NHS), un service public déjà mis à rude épreuve, a-t-il ajouté.

L'organisation dit craindre que la "pauvreté énergétique", en l'absence d'un soutien gouvernemental supplémentaire, n'entraîne davantage de décès liés au froid dans les domiciles, dont le nombre est actuellement estimé à environ 10.000 par an.

Boris Johnson a mis en attente les demandes grandissantes de soutien aux ménages pour laisser les décisions fiscales majeures au prochain Premier ministre qui prendra ses fonctions début septembre.

Un porte-parole du ministère britannique de la Santé a déclaré que le gouvernement aidait déjà les ménages par le biais d'un programme de soutien au coût de la vie de 37 milliards de livres (43.6 milliards d'euros) annoncé en mai et qu'il s'efforçait également d'accroître la capacité de la NHS.

La facture énergétique annuelle moyenne des ménages britanniques, qui comprend le gaz et l'électricité, devrait encore doubler pour atteindre plus de 4.000 livres d'ici janvier, aggravant ainsi l'inflation qui a déjà dépassé 10% en juillet.

Reuters