Le ministère français des Armées a démenti les déclarations de Moscou qui accuse la France de préparer un bataillon destiné à prêter main forte à l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie.
"Nous démentons cette information", a déclaré le ministère français des Armées, lors de son point presse hebdomadaire, ce jeudi, dans une réponse à Anadolu.
"De nouvelles informations concernant la préparation active de Paris d'un contingent militaire à envoyer en Ukraine continuent d'émerger. À cette fin, le commandement de la Légion étrangère française a approuvé, début mars, la composition d'un groupe tactique de bataillon d'environ 1 500 personnes. Le groupe devrait être mis en état de pleine préparation au combat pour un transport aérien vers le théâtre d'opérations ukrainien en avril", avait déclaré Maria Zakharova.
En février dernier, le Président français Emmanuel Macron n'avait "pas exclu" la possibilité d'envoyer des soldats en Ukraine, une idée immédiatement rejetée par bon nombre d'alliés de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord).
"Sur la présence de forces françaises en Ukraine, il n'y a pas de communication sur ce sujet-là. On a un dispositif de mission de défense au sein de l'ambassade qui est entre guillemets notre relation avec la partie ukrainienne en particulier, pour identifier au mieux, les besoins de l'armée ukrainienne et comment l'aide qu'on apporte est utilisée au mieux possible", avait indiqué Le 21 mars, le Général des Armées Thierry Burkhard.
Cette information a été donnée lors d’une conférence de presse conjointe à Paris avec le général d'armée aérienne Micael Bydén, commandant des Forces armées suédoises, en visite en France, en réponse à une question du correspondant d'Anadolu (AA) qui avait interrogé le commandant Burkhard sur le nombre de militaires français présents en Ukraine et sur leurs types de missions.
Interrogé par AA sur la présence de mercenaires français dans le pays en proie à la guerre, "probablement" avait répondu le chef d'État-major des Armées françaises, soulignant qu'il s'agit de "démarches individuelles" et que ce n'est pas "quelque chose d'organisé". Thierry Burkhard avait ajouté qu'il "n'en tient pas le décompte". "Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'on puisse exactement les qualifier de mercenaires. Je pense que leur objectif est d'abord un objectif de soutien à l'Ukraine plutôt qu'un objectif financier", avait-il estimé.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions à l'endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de ‘’neutralité totale’’, ce que Kiev considère comme une "ingérence dans sa souveraineté".