Face à une inflation galopante, la BCE a relevé le mois dernier le loyer de l'argent pour la première fois en 11 ans, mettant ainsi fin à l'ère des taux négatifs, en augmentant d'un demi-point le taux de dépôt, le taux des opérations principales de refinancement et celui de la facilité de prêt marginal.

L'institution de Francfort devrait de nouveau relever en septembre ses taux redoutant que l'inflation, qui a atteint 8,9% en juillet, s'enracine dans une spirale salaires-prix difficile à arrêter.

"Nous devrons peut-être ajuster davantage notre position monétaire, mais (…) nous devons être pleinement conscients que la probabilité d'une récession augmente," a déclaré Fabio Panetta lors d'une conférence sur la finance à Milan.

"Si nous avons un ralentissement significatif ou même une récession, cela atténuerait les pressions inflationnistes", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, Isabel Schnabel, également membre du directoire de la BCE, avait estimé que les perspectives d'inflation dans la zone euro ne s'étaient pas améliorées depuis la hausse des taux en juillet, donnant à penser qu'elle serait favorable à un relèvement important du coût du crédit le mois prochain.

Les marchés tablent actuellement sur un relèvement des taux de 62 points de base en septembre et une hausse au total de 131 points d'ici la fin de l'année.