La guerre psychologique bat son plein et les soutiens de Netanyahu, même en France, nous expliquent qu’il faut attaquer l’Iran, que cela ne conduira qu’à la disparition du régime des Mollahs, et pas de l’Iran. Par contre, si rien n’est fait, Israël risque de disparaître. Le discours est toujours le même, il justifie toutes les actions de l’Etat d’Israël.
Tel-Aviv ne communique pas sur les dommages occasionnés par les 181 missiles, ni sur l’absence de victimes à part quelques blessés par des shrapnels, mais il est clair que la plupart des missiles iraniens ont été stoppés par le dôme de fer, le dôme de protection anti-missile dont est doté le pays.
Les Etats-Unis, parfaitement au courant du projet iranien, ont dépêché le Général Michael Kurilla, qui dirige le centre de commandement américain, en Israël pour coordonner les activités de défense. Il semble que les Etats-Unis ont choisi de laisser faire, se contentant d’exclure une attaque sur les installations nucléaires iraniennes situées à Natanz.
Joe Biden a dit non à une frappes contre les installations nucléaires
Les yeux se tournent dès lors vers les sites pétroliers de l’Iran. Le 3 octobre, le président américain Joe Biden avait admis discuter avec l’Etat hébreu d’éventuelles frappes sur les installations pétrolières tout en appelant Israël à “envisager d’autres options”.
Parmi les cibles possibles, le plus grand terminal pétrolier iranien situé sur l’île de Kharg, ayant une capacité de stockage de 23 millions de barils de brut .
Dimanche matin, le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, a atterri sur les lieux “ pour vérifier la sécurité des plateformes de Pars Sud “(complexe gazier et pétrolier situé dans la même région et partagé avec le Qatar), a annoncé l'agence officielle IRNA. Mais la Chine qui achète la plupart du pétrole iranien pourrait ne pas apprécier une destruction de cette matière première dont elle a besoin pour son économie. En outre, une attaque des réserves de brut iranien pourrait déstabiliser les marchés internationaux, et une explosion du coût de l’énergie n’est bonne pour aucun dirigeant politique.
Les frappes pourraient alors viser des installations militaires, comme le port de Bandar Abbas sur le golfe persique qui abrite les navires de guerre iraniens.
Comment est la défense aérienne iranienne ?
La question qui se pose ensuite, est celle qui concerne la défense iranienne en cas de frappes aériennes israéliennes.
La Russie pourrait jouer un rôle si l’hypothèse se concrétise, en raison du rapprochement opéré avec l’Iran depuis la guerre en Ukraine. Moscou s’est engagé à fournir à son allié “des avions de chasse de pointe et une technologie de défense aérienne”, selon un article du Washington Post publié en avril dernier.
lire aussi: Iran - Israël: Ce qu’il faut savoir sur l’arsenal balistique iranien
En août dernier, des responsables iraniens affirmaient que des livraisons de systèmes de défense aérienne de fabrication russe avaient débuté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui s’est rendu à Damas samedi dernier, a mis en garde Israël que toute attaque israélienne sera suivie d’une réponse encore plus violente. La guerre des mots a commencé en attendant une guerre qui pourrait engloutir Syrie, Liban, Irak dans son sillage.