Israël: 90 pays expriment leur inquiétude sur les décisions punitives infligées aux Palestiniens
Plusieurs États membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont exprimé, lundi, leurs préoccupations concernant "les mesures punitives" décidées par "le gouvernement israélien contre le peuple palestinien, ses dirigeants et sa société civile".
Israël: 90 pays expriment leur inquiétude sur les décisions punitives infligées aux Palestiniens (Others)

90 pays, dont l'Algérie et le Pakistan qui président respectivement le Sommet arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ont "réaffirmé [leur] soutien inébranlable à la Cour internationale de Justice (CIJ) et au droit international en tant que pilier de [l'] ordre international, ainsi que [leur] dévouement au multilatéralisme" dans un communiqué commun.

Les pays signataires du communiqué ont exhorté l'État israélien à annuler sa décision d'appliquer des mesures punitives, prise "suite à la requête par l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) d'un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ), et plus largement en réaction à la résolution de l'Assemblée générale".

Pour rappel, le 30 décembre 2022, l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, a voté par 87 voix contre 26 et 53 abstentions en faveur d'une résolution promue par les Palestiniens et à laquelle Israël a opposé sa vive réprobation

Le nouveau gouvernement israélien, dirigé par le premier ministre Benjamin Netanyahu, a réagi le 6 janvier courant en approuvant des mesures de représailles visant à pénaliser les Palestiniens.

Lors d’une réunion de son cabinet, le 8 janvier, le premier ministre a déclaré que les mesures prises contre les Palestiniens étaient une réaction ce qu’il a qualifié de "mesure anti-israélienne extrême" aux Nations unies.

Le Cabinet de sécurité du gouvernement israélien a décidé de retenir 39 millions de dollars à l’Autorité palestinienne et de transférer les fonds à un programme de compensation pour les familles des Israéliens qui ont été victimes d’attaques de militants palestiniens.

Le gouvernement a également pris la décision de déduire du montant des recettes qu'il transfère habituellement à l’Autorité palestinienne, une somme égale au montant versé en 2022 aux familles des prisonniers palestiniens et des personnes tuées dans le conflit, incluant les militants impliqués dans des attaques contre des Israéliens.

Le gouvernement israélien a également ciblé directement plusieurs responsables palestiniens, affirmant qu’il refuserait les avantages aux "personnalités qui mènent la guerre politique et juridique contre Israël".

Ainsi, le ministre palestinien des Affaires étrangères, M. Riad Malki, a été informé qu’Israël avait annulé son permis spécial de voyage, permettant aux hauts responsables palestiniens de se déplacer plus facilement en Cisjordanie occupée que les citoyens palestiniens.

AA