Gaza: “Tous les hôpitaux” du nord de la bande de Gaza sont “ hors service “
Après 38 jours de guerre sur Gaza, le système sanitaire est paralysé, du fait des pilonnages de l’aviation israélienne.
L'hôpital Al-Shifa de Gaza, sous la menace des bombes, transformé en camp de réfugiés   / Photo: Reuters (Reuters)

La situation sanitaire dans l’enclave palestinienne de Gaza soumise aux bombardements continus de l’aviation israélienne s’est considérablement dégradée, d’après le ministère de la Santé à Gaza.

Le vice-ministre de la santé a affirmé lundi à la presse que tous les hôpitaux dans le nord de l’enclave étaient “ hors service “.

Pourtant samedi, 16 établissements sanitaires fonctionnaient encore. Les bombardements se sont accentués autour des hôpitaux, l’armée israélienne soutenant qu’ils sont utilisés par le Hamas pour l’attaquer. Désormais, ces structures sanitaires sont privées d’électricité, faute de carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs.

D’après le directeur des hôpitaux de Gaza, Mohammed Zaqout, plus de 650 patients grièvement blessés sont soignés à l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de l’enclave. M. Zaqout estime par ailleurs que 2 500 personnes auraient trouvé refuge dans les hôpitaux de l’enclave, tandis que le ministère de la Santé de la bande de Gaza évalue le nombre des personnes abritées dans des établissements hospitaliers entre 15 000 et 20 000.

Plus tôt dans la matinée, le vice-ministre de la santé de la bande de Gaza, Youssef Abou Rich, avait affirmé à la presse que “six bébés prématurés” et “neuf patients en soins intensifs” étaient morts en raison du manque d’électricité à l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de l’enclave bombardée et assiégée par l’armée israélienne.

Samedi, l’hôpital avait annoncé que 39 bébés prématurés étaient encore à Al-Shifa et que des infirmiers procédaient à des “massages respiratoires à la main“ pour les maintenir en vie. Un médecin de l’ONG Médecins sans frontières avait également affirmé que 17 patients se trouvaient en soins intensifs. Des images montrent des nouveau-nés présentés comme des prématurés rassemblés sur un lit d’hôpital après avoir dû être sortis de leurs couveuses.

Le directeur de l'hôpital Al-Shifa, Muhammad Abu Salmiya, a déclaré par ailleurs que deux patients de l'unité de soins intensifs étaient décédés en raison du manque d'électricité et d'oxygène. Il a ajouté que les autres risquaient de mourir si le manque de carburant à l'hôpital persistait. “Si cette situation catastrophique continue, tous les patients des soins intensifs mourront“, a-t-il déclaré aux chaînes d'information arabes, alors que le service de cardiologie de l’hôpital a été détruit par une frappe aérienne.

Une frappe aérienne a détruit le service de cardiologie de l’hôpital, ont indiqué des responsables de Gaza, tandis que les coupures d’électricité ont coupé les incubateurs de l’unité néonatale accueillant une quarantaine de bébés et les ventilateurs pour ceux qui recevaient des soins urgents.


TRT Français et agences