Gaza: La brigade Golani en déroute, de nouvelles frappes sur des zones civiles et humanitaires
La presse israélienne a annoncé que la brigade Golani s'est “temporairement” retirée de la bande de Gaza après avoir subi de lourdes pertes.
Gaza: La brigade Golani en déroute, de nouvelles frappes sur des zones civiles et humanitaires / Photo: Reuters (Reuters)

Selon la chaîne de télévision israélienne Channel 13, les soldats affiliés à Golani, l'une des brigades d'infanterie d'élite de l'armée israélienne, ont quitté Gaza pour "réorganiser leurs rangs et se revitaliser".

Le site web Walla rapporte, quant à lui, qu’ "après avoir passé plus de 70 jours et perdu 44 soldats, la brigade Golani a quitté Gaza pour rendre visite à leurs familles pendant quelques jours".

Des vidéos postées sur les médias sociaux montrent des soldats célébrant le retrait de leurs unités.

Les soldats de la brigade Golani ont quitté Gaza après 9 jours de combats acharnés dans le district de Chojaiye, à l'est de la ville de Gaza où leur commandant, le lieutenant-colonel Tomer Greenberg, et 8 soldats ont été tués, indique encore la chaîne de télévision Channel 12.

Des bataillons de la brigade de parachutistes opérant au nord et au sud de la bande de Gaza avaient été retirés, a-t-on fait savoir de même source.

Le bilan s’alourdit

La campagne militaire terrestre qui se poursuit dans la bande de Gaza, soutenue par les raids aériens, apporte chaque un nouveau décompte de morts et de blessés dans les rangs de l’armée israélienne. Deux autres de ses soldats ont été tués dans les affrontements au nord de la bande de Gaza, selon une source officielle.

Un communiqué publié sur le site officiel de l'armée israélienne précise que le major général Tal Shua et le soldat Shai Ayeli ont été tués lors d'affrontements dans le nord de la bande de Gaza.

Le nombre de soldats israéliens tués depuis le 7 octobre, date à laquelle l'armée israélienne a lancé son attaque contre la bande de Gaza, s'élève à 471, dont 139 lors d'affrontements dans la bande de Gaza.

L’humanitaire dans la ligne de mire

Une frappe aérienne israélienne a visé jeudi le côté palestinien du point de passage commercial de Karm Abu Salem, tuant son directeur, Bassam Ghaben et trois autres Palestiniens, selon une source médicale palestinienne.

Les autorités israéliennes ont approuvé le 15 décembre la réouverture du point de passage de Karm Abu Salem, également connu sous le nom de point de passage de Kerem Shalom, en tant que deuxième ligne d'entrée pour les camions d'aide dans la bande de Gaza, avec le point de passage de Rafah.

Fermé depuis le 7 octobre, le terminal de Karm Abu Salem est le seul point de passage commercial opérationnel vers Gaza, par lequel sont acheminés les matériaux de construction, les marchandises, le carburant et les denrées alimentaires.

L’ONU impuissante

A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau reporté jeudi son vote sur une résolution destinée à améliorer l’acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, un texte largement affaibli qui n'appelle pas à l'interruption immédiate des hostilités mais a désormais le soutien des Etats-Unis.

Selon des sources diplomatiques, le vote est désormais prévu vendredi, mais le nouveau texte, résultat de négociations acharnées sous la menace d'un nouveau veto américain, ne ressemble plus à la version proposée dimanche par les Emirats arabes unis.

Cette nouvelle mouture rédigée jeudi appelle à "des mesures urgentes pour permettre immédiatement l'accès humanitaire sûr et sans entrave et aussi à créer les conditions pour une cessation durable des hostilités".

La référence à une "cessation urgente et durable des hostilités" présente dans le premier texte a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d'une "suspension urgente des hostilités".

Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie d'arrache-pied depuis plusieurs jours, alors que l'ONU a alerté sur l'insécurité alimentaire "sans précédent" subie par les habitants de Gaza menacés désormais par la famine.

Agences