Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a déclaré dans un bref communiqué que "le bilan des journalistes martyrs a augmenté à 158 journalistes, hommes et femmes, depuis le début de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza, après la mort de 5 journalistes".
Selon la même source, les 5 journalistes tués récemment sont "le directeur de la société de production Deep Shot Media, Saadi Madoukh, le journaliste de la même agence, Adeeb Sukkar, le journaliste de l'Agence palestinienne des médias, Amjad Jahjouh, la présentatrice d'émissions à la radio de l'Université islamique de Gaza, Wafa Abu Dabaan et le journaliste de l'Agence palestinienne des médias, Rizq Abu Ashkian".
Les services de presse du gouvernement et les organisations de défense des droits de l’Homme ont alerté à plusieurs reprises, depuis le début de la guerre contre Gaza, que l’armée israélienne ciblait délibérément les journalistes palestiniens pour empêcher la couverture des "crimes" qu’elle commet à Gaza.
La guerre la plus sanglante pour les journalistes
Les données et recensements du Comité pour la protection des journalistes (ou CPJ, organisation non gouvernementale basée à New York) indiquent que la guerre contre Gaza est devenue "la plus sanglante pour les journalistes" depuis que le Comité a entamé la documentation des meurtres de journalistes dans le monde en 1992.
Le Centre international des journalistes (ou ICFJ, organisation non gouvernementale sise à Washington) a fait savoir, en février dernier, que la guerre contre Gaza avait été le théâtre des plus hauts seuils de violence contre les journalistes depuis 30 ans. Il a, en conséquence, appelé Israël à cesser de tuer des journalistes et à enquêter sur les incidents liés à leurs assassinats perpétrés par ses soldats.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène, avec le soutien inconditionnel des États-Unis, une guerre contre Gaza qui a fait plus de 125 000 Palestiniens tués et blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de 10 000 disparus, sur fond d’énormes destructions et d’une famine qui a déjà coûté la vie à des dizaines d'enfants et de personnes âgées.
Tel Aviv continue d’ignorer les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU stipulant un cessez-le-feu immédiat et les ordonnances de la Cour internationale de Justice sommant l’État hébreu de mettre un terme à l'offensive contre Rafah (sud), et de prendre des mesures pour prévenir les actes génocidaires et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.