"Nous sommes profondément choqués par l'assassinat de notre collègue, Mohammad Abu Hattab, un correspondant palestinien, et de 11 membres de sa famille par une frappe israélienne. Je tiens à adresser mes plus sincères condoléances à ses proches, dont la plupart ont été massacrés par cette lâche attaque", a déclaré vendredi Fahrettin Altun sur X.
"Cette terreur doit cesser. Le “monde civilisé” doit revenir à la raison en s'opposant à cette folie", a ajouté le directeur de la communication.
Rappelant que 38 journalistes ont été tués dans les attaques israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre, Fahrettin Altun a indiqué que les assassinats et les violations du droit dans l'enclave palestinienne assiégée étaient "inacceptables".
Soulignant que la majorité des morts sont des enfants, des femmes, des personnes âgées, des professionnels de la santé et des journalistes, M. Altun a déclaré que les attaques indiscriminées d'Israël contre les civils à Gaza ont créé des scènes apocalyptiques avec des milliers de morts civils.
"La déshumanisation des habitants de Gaza a atteint des niveaux inimaginables. Israël tente également de museler toute voix provenant du terrain en attaquant sans vergogne les journalistes qui ne font que leur travail" s’est-il indigné.
Les journalistes exposés à des risques élevés
Altun a déclaré qu'Israël "souhaite clairement que seule son récit et sa version des événements soient diffusées par les médias".
"La communauté internationale n'a pas interpellé Israël au sujet de ses attaques contre la presse, mais elle doit le faire, même s'il est trop tard pour beaucoup de nos collègues", a-t-il ajouté.
L'armée israélienne a intensifié ses attaques aériennes et terrestres sur Gaza, qui subit des frappes aériennes incessantes depuis une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre.
Près de 10 600 personnes ont été tuées dans le conflit, dont 9 061 Palestiniens et plus de 1 538 Israéliens.
Outre le grand nombre de victimes et de personnes déplacées, les fournitures de base viennent à manquer pour les 2,3 millions d'habitants de Gaza en raison du siège israélien.
Selon le Comité pour la protection des journalistes, les journalistes de Gaza sont confrontés à des risques particulièrement élevés lorsqu'ils tentent de couvrir le conflit face à l'assaut terrestre israélien sur Gaza, aux frappes aériennes israéliennes dévastatrices, aux communications interrompues et aux pannes d'électricité de grande ampleur.