Les deux dirigeants, qui se sont entretenus par téléphone, se sont également mis d'accord pour une visite du président russe Vladimir Poutine en Turquie, selon un communiqué de la direction de la communication de la Turquie.
Soulignant l'importance de l'accord sur les céréales de la mer Noire, qu'il considère comme un "pont de paix", M. Erdogan a appelé à s’abstenir de prendre des mesures susceptibles d'attiser les tensions nées de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
M. Erdogan a également déclaré que la suspension à long terme de l'initiative de la mer Noire ne profiterait à personne et sanctionnerait, plus particulièrement, les pays à faible revenu qui ont besoin de céréales.
Selon le communiqué, le président turc a de même fait remarquer qu’après une baisse de 23 % dans les prix des céréales pendant la période de mise en œuvre de l'accord, les prix ont augmenté de 15 % au cours des deux dernières semaines.
Poutine demande le soutien de la Turquie pour exporter ses céréales
Le président russe Vladimir Poutine a demandé le soutien de son homologue turc pour exporter ses céréales tout en refusant de relancer l'accord qui permettait les exportations agricoles ukrainiennes.
Malgré les demandes répétées de la communauté internationale, la Russie a refusé de prolonger en juillet l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales via la mer Noire, le Kremlin estimant que les dispositions devant permettre ses exportations de grains et d’engrais n'avaient jamais été mises en œuvre.
"Compte-tenu des besoins en nourriture des pays les moins avancés, des options sont en cours d'élaboration pour permettre des livraisons de céréales russes (...) Il existe une volonté de coopérer dans ce domaine avec la Turquie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, résumant la teneur des propos de M. Poutine.
Le 17 juillet, la Russie a suspendu sa participation à l'accord qu'elle avait signé en juillet de l’année dernière avec la Turquie, l'ONU et l'Ukraine pour la reprise des exportations de céréales à partir de trois ports ukrainiens, après une interruption de ces expéditions en raison de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.