Le président turc Recep Tayyip Erdogan a formulé le souhait de la Turquie de voir la Syrie voisine parvenir à la paix et à la tranquillité qu'elle recherche depuis 13 ans, soulignant que la Turquie ne convoite pas "le moindre caillou de quelque pays que ce soit".
Les attaques croissantes contre les civils à Idlib en Syrie semblent être la “goutte d'eau qui a déclenché les récents incidents”, a déclaré Erdogan dans son discours, samedi, au 8e Congrès ordinaire provincial du parti AK à Gaziantep.
Il a souligné qu'il existe une nouvelle réalité politique et diplomatique en Syrie qu'Ankara ne peut ignorer car elle partage une frontière de 910 kilomètres (565 miles) avec cette nation déchirée par le conflit.
“La Syrie appartient aux Syriens, avec toutes ses composantes ethniques, sectaires et religieuses", a-t-il ajouté, mettant également en garde contre une menace croissante de l'organisation terroriste PKK, qui souhaite tirer profit du vide de pouvoir créé par de nouveaux conflits pour faire avancer ses intérêts en Syrie.
Le président Erdogan a rappelé que la Turquie ne tolérera aucune action mettant en danger sa sécurité nationale.
Le régime de Damas, a poursuivi Erdogan, n’avait pas compris l’importance de la main tendue par la Turquie et ce que cela signifiait.
Nouveaux combats, espoir renouvelé
La Turquie souhaite voir une Syrie où différentes identités vivent côte à côte pacifiquement et espère voir cette vision prendre forme “dans un avenir très proche”, a ajouté Erdogan lors de son discours, samedi.
Il a souligné qu’il serait préférable pour la région que tous les acteurs responsables, y compris les organisations internationales, soutiennent l’intégrité territoriale de la Syrie.
De nouveaux combats entre les forces du régime et les groupes anti-régime ont éclaté le 27 novembre dans les zones rurales à l'ouest de la grande ville d'Alep.
Le 30 novembre, les forces de l’opposition avaient pris le contrôle de la majeure partie du centre-ville d’Alep et établi leur domination sur toute la province d’Idlib.
Il est à rappeler que le 1er décembre, l'Armée nationale syrienne d'opposition a lancé l'opération Aube de la liberté contre le groupe terroriste PKK/YPG dans le district de Tel Rifaat, dans la campagne d'Alep, libérant la zone des éléments terroristes.
Les forces d’opposition ont capturé Hama, jeudi, et ont continué à avancer vendredi, s'emparant des districts de Rastan et Talbiseh dans la province de Homs.