Erdogan: Israël doit s’abstenir d’embraser la région
“Israël ne peut plus continuer cette brutalité et cette sauvagerie. Tel-Aviv doit cesser d’insister à perpétrer ces massacres et mettre fin à ces attaques inhumaines”, réitère le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Erdogan invite Israël à éviter l'embrasement du Moyen-Orient... / Photo: AA (AA)

Israël doit abandonner “son intention de propager les conflits dans la région”, les États-Unis et les pays occidentaux doivent “cesser de soutenir Israël à cet égard”, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan.

“Israël ne peut plus continuer cette brutalité et cette sauvagerie. Tel-Aviv doit cesser d’insister de perpétrer ces massacres et mettre fin à ces attaques inhumaines”, a déclaré Erdogan, s’adressant à la presse dans l’avion qui le ramenait de sa visite en Allemagne dimanche.

Erdogan a réitéré que la communauté internationale, en particulier les pays occidentaux, doit accroître sa pression sur Israël.

“Jusqu’à présent, c’est Israël qui a insisté sur les attaques et poursuivi les massacres. C’est Israël qui piétine les droits de l’homme et le droit international. Maintenant, ils menacent le Liban pour étendre les conflits. Ankara est du côté de la paix depuis le tout début”, a ajouté le président turc.

“La Turquie est le pays qui a exprimé la nécessité de mettre fin à ces conflits et de parvenir à une solution à deux États basée sur les frontières de 1967 pour assurer une paix durable”, a ajouté Erdogan, soulignant le besoin urgent de parvenir à un cessez-le-feu permanent.

Liens bilatéraux

En ce qui concerne les relations avec la Syrie, Erdogan a noté : “ Actuellement, plus de 3 millions de réfugiés syriens se trouvent dans notre pays. Nous avons atteint un point où si Bachar al-Assad fait un pas vers l’amélioration des relations avec la Turquie, nous réagissons positivement”.

Il a ajouté : “Nous allons lancer notre invitation. J’espère qu’avec cette invitation, nous visons à ramener les relations entre la Turquie et la Syrie au même point que par le passé”.

En ce qui concerne une éventuelle rencontre en Turquie, Erdogan a déclaré qu’il y avait des approches positives de la part du président russe et du Premier ministre irakien.

“Nous parlons de médiation partout, alors pourquoi pas avec notre voisin juste à notre frontière ?”, a demandé le président turc, exprimant son intention d’améliorer les relations.

Commentant la récente élection présidentielle en Iran, où Masoud Pezeshkian, un réformateur d’d’origine ethnique turque a été élu président, Erdogan a fait remarquer que l’Iran “est un voisin important” avec lequel la Turquie a des liens historiques et culturels.

À ce propos, il a émis le souhait de voir les les relations turco-iraniennes “se développer positivement à un rythme croissant dans la nouvelle période”.

Commentant les résultats des élections britanniques, Erdogan a déclaré que la Turquie et le Royaume-Uni entretiennent des relations bilatérales profondément enracinées et qu’Ankara avait travaillé avec des premiers ministres travaillistes et conservateurs. “e qui compte, c’est de travailler pour les intérêts communs des deux pays”, a-t-il dit.

"Dans cette nouvelle période, nous continuerons à renforcer nos relations avec le Royaume-Uni, dans tous les domaines. Nous avons des points importants à l’ordre du jour devant nous, et nous avons l’intention de les aborder pour poursuivre la trajectoire positive de notre relation", a déclaré le président turc.

Deux poids, deux mesures de l’UEFA

Au sujet du footballeur turc Merih Demiral, sanctionné par l’UEFA pour avoir fait le signe du “loup gris” pour célébrer son but contre l’Autriche, Erdogan a déclaré que l’approche occidentale envers les Turcs n’a jamais changé.

"La punition infligée à Merih Demiral était une décision apparemment prise dès le début. S’il s’agit de pénaliser le symbole du Loup Gris, alors qu’en est-il des Allemands qui ont l’aigle ? Punisseriez-vous l’aigle ? Non. Les Français ont le coq ; Punisseriez-vous le coq ? Non. Cependant, la sanction infligée à Merih pour avoir fait le signe du Loup Gris, qui fait partie de nos légendes, au milieu de l’excitation de ce but et des buts successifs, n’est pas une punition dirigée contre Merih personnellement".

“C’est en fait une punition visant la nation turque dans son ensemble”, a ajouté Erdogan, soulignant le deux poids deux mesures de l’UEFA.

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TRT Français et agences