Ankara et Athènes renforcent leur entente mutuelle dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, a indiqué le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Nous sommes d'accord qu'il n'y a pas de place pour les groupes terroristes dans l'avenir de notre région", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Ankara avec le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, lundi.
Erdogan a ajouté qu'Ankara et Athènes s'engagent à résoudre leurs problèmes par le biais du “dialogue cordial, de relations de bon voisinage et du droit international”, comme indiqué dans la Déclaration d'Athènes de l'année dernière sur les relations amicales et le bon voisinage.
"Nous œuvrons pour hisser l’échange commercial avec la Grèce à 10 milliards de dollars, contre 6 milliards de dollars l'année dernière", a poursuivi Erdogan.
Il a également exprimé le souhait de la Turquie de voir “le climat positif dans les relations bilatérales” permettre à la minorité turque en Grèce de jouir de ses pleins droits.
Erdogan a, en outre, mis en exergue l’importance de trouver une solution juste, permanente et fondée sur des faits à la question chypriote, ajoutant que cela renforcerait la stabilité et la paix régionales.
"Je voudrais remercier le premier ministre Mitsotakis pour ses efforts visant à améliorer nos relations bilatérales", a-t-il ajouté.
Dialogue politique, agenda positif
Pour sa part, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a affirmé que l'amélioration des relations bilatérales avec la Turquie donne des résultats concrets et positifs.
"Je ne peux que commencer par vous remercier pour l'hospitalité chaleureuse d'aujourd'hui à Ankara. C'est la quatrième réunion au cours des 10 derniers mois, ce qui prouve, je crois, que les deux voisins peuvent désormais établir cette approche d’entente mutuelle, et non plus comme une exception, mais comme un modèle productif qui n’est pas entaché par les différences connues de nos positions”, a déclaré Mitsotaki.
Il a ajouté que les relations bilatérales progressaient, comme convenu par les parties, à trois niveaux : le dialogue politique, l'agenda positif et les mesures de renforcement de la confiance. "Je pense qu'il s'agit d'une évolution positive dans une période difficile pour la paix internationale, mais aussi pour la stabilité plus large de notre région", a dit le premier ministre grec.
Concernant la coopération en matière d’immigration clandestine, Mitsotakis a énoncé qu'Athènes soutenait une aide européenne accrue à la Turquie, qui souffre également de ce problème.