La Syrie ne doit pas devenir une source d'instabilité accrue dans la région, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan à son homologue russe Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique mardi, selon un communiqué de la direction de la communication de la présidence turque.
Au cours de l’entretien, les dirigeants ont discuté des liens bilatéraux, des questions régionales et mondiales ainsi que des derniers développements en Syrie, où les forces anti-régime ont pris le contrôle d'Alep lors d'une offensive surprise et progressent dans d'autres régions.
“La Turquie continuera à maintenir sa position résolue dans la lutte contre le groupe terroriste PKK et ses affiliés qui tentent de tirer profit des récents développements en Syrie”, a déclaré Erdogan.
Soulignant l’importance d’épargner les civils en Syrie, le chef d’Etat turc a noté qu'Ankara déployait tous les efforts possibles pour rétablir le calme dans le pays voisin, où une guerre civile se poursuit depuis 2011.
Le président turc a en outre indiqué que la Turquie soutient l'intégrité territoriale de la Syrie et œuvre pour une solution juste et durable à la question. Il a, dans le même ordre d’idées, évoqué l’importance pour le régime syrien de s'engager dans un processus pour trouver une solution politique à la situation.
Des affrontements ont éclaté le 27 novembre entre les forces du régime Al Assad et des groupes armés anti-régime dans la campagne occidentale d'Alep, dans le nord de la Syrie, marquant une nouvelle escalade des combats après une période de calme relatif dans le conflit qui a saisi la Syrie depuis plus d'une décennie.
En 40 ans de campagne de terreur contre la Turquie, le PKK - inscrit sur la liste des organisations terroristes de la Turquie, des États-Unis et de l'Union européenne - a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants, des nourrissons et des personnes âgées. Les YPG sont la branche syrienne du PKK.