Plus de 300 entreprises françaises risquent de se retrouver en difficulté d'ici la fin de l'année à cause de l'envolée des prix de l'énergie, selon le gouvernement français.
Au micro de « Sud Radio », ce mardi, le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, a indiqué qu'il s'agit d'entreprises "très consommatrices d'électricité ou qui n'ont pas pu renégocier leurs contrats d'électricité".
Interrogé sur un éventuel "risque de décrochage" cet hiver pour les entreprises françaises, le ministre a fait état "de quelques dizaines d'entreprises, un peu plus de 300, qui nous alertent en disant "là, je peux plus, il va falloir faire quelque chose'".
Notant que ces 300 entreprises "sont suivies de près" par le ministère de l'Économie, Roland Lescure a rappelé l'existence d'un fonds de soutien aux entreprises qui permet de "limiter un peu la casse".
"On a un fonds de soutien, on est en train d'en alléger les critères, de le prolonger pour 2023, pour accompagner les entreprises qui en ont le plus besoin", a-t-il souligné.
Dans la réalité, il s'agit d'une centaine d'entreprises qui ont eu accès à ce soutien, dans l'état actuel, selon le quotidien économique « Les Échos », notant que "plusieurs dizaines de milliers d'industriels [sont] en souffrance" en France, que seules "plusieurs centaines [d'entre elles sont] sous surveillance accrue de l'État".
Le journal économique met en opposition les chiffres du gouvernement (300) "avec les remontées des différentes fédérations (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France, Mouvement des entreprises de taille intermédiaire, Confédération générale des petites et moyennes entreprises…), qui pointent, elles, un risque bien plus généralisé dans le tissu industriel".
Interrogé par Radio Sud sur le nombre d'emplois que représentent ces 300 entreprises surveillées de près, le ministre de l'Industrie n'a pas été en mesure de répondre.
Les Échos rapporte que dans l'attente de mesures gouvernementales et européennes permettant de réduire le coût de l'énergie pour ces entreprises, "la liste des industriels contraints de stopper ou limiter la production s'allonge", le journal citant notamment les verriers Duralex et Arc, le sidérurgiste Ascometal, le fondeur Aluminium Dunkerque et le fabricant d'engrais Borealis.