Une enquête menée par la Commission européenne auprès d'environ 26 000 participants issus des 27 États membres de l'UE a révélé qu'en dépit des efforts de longue date de l'Union européenne et de sa législation complète pour lutter contre la discrimination, les défis liés à l'égalité sociale et aux préjugés persistent.
Les chiffres révèlent que 61 % des Européens estiment que la discrimination basée sur la couleur de peau est répandue dans leur pays, tandis que 60 % considèrent que la discrimination fondée sur l'origine ethnique consitue un problème majeur.
Au sein de l'Union européenne, 42 % des participants jugent que la discrimination fondée sur la religion ou les convictions est courante, mais 53 % la perçoivent comme rare.
La France se positionne en tête des pays où cette forme de discrimination est la plus répandue, avec 66 % des participants la signalant.
Après la France, la Belgique (60 %), la Suède (58 %), les Pays-Bas (54 %) et l'administration chypriote grecque (53 %) figurent parmi les pays où la discrimination religieuse est perçue comme un problème majeur.
En matière de discrimination ethnique, les Pays-Bas (82 %) arrivent en tête, suivis par la France (77 %), l'Italie (75 %), la Suède (73 %) et la Belgique (69 %).
L'étude souligne que la discrimination à l'encontre des personnes en raison de leur couleur de peau ou de leur origine ethnique différente est perçue comme un problème répandu, avec une augmentation signalée par rapport aux années précédentes.
Selon l'enquête, 21 % des participants ont déclaré avoir subi des discriminations ou des brimades au cours des 12 derniers mois, les principaux motifs étant la couleur de peau, l'origine ethnique, l'âge et le statut socio-économique.
L'étude indique également qu'en Europe, les discriminations surviennent le plus souvent dans les espaces publics ou sur les lieux de travail.