C’est un geste diplomatique significatif, le directeur de l’Agence centrale de renseignement américaine William Burns a contacté le chef de l’Organisation nationale de renseignement turque, Ibrahim Kalin, pour lui demander une médiation dans la crise actuelle après l’attaque iranienne sur Israël.
Les discussions entre Kalin et Burns ont également inclus les négociations actuelles pour une cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne de Gaza, qui fait l’objet d’une guerre sans relâche par Israël depuis le 7 octobre dernier.
A l’issue de son entretien avec son homologue américain, Ibrahim Kalin a organisé une rencontre avec le Hamas, ceci montrant la mobilisation de la Turquie dans la diplomatie régionale dans un moment de tensions croissantes.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont lancé un barrage de drônes et de missiles en direction d’Israël tard samedi 13 avril, en réponse à l’attaque israélienne du 1er avril sur le consulat iranien à Damas en Syriel. Cette attaque a causé la mort de sept Gardiens de la révolution ce qui a généré de vives réactions en Iran et conduit les responsables de la République islamique d’Iran à promettre une “réponse ferme”.
Crainte d’une nouvelle vengeance
Le barrage de drones et missiles envoyés samedi sur Israël marque la première attaque directe jamais menée par l'Iran contre Israël
Téhéran a tiré plus de 300 engins dans une attaque qui a duré plusieurs heures, la plupart de ces missiles ont été interceptés par la défense aérienne israélienne.
Les alliés américains, britanniques et français ont aidé à déjouer l’attaque.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a indiqué que l’attaque était terminée mais il a également mis en garde Israël. En cas de nouvelle attaque sur son pays, la réponse iranienne serait plus forte.
L’attaque iranienne fait craindre une réponse de la part de Tel-Aviv ce qui pourrait enclencher une escalade dans une région déjà sous tension. Ce dimanche soir, selon la télévision israélienne, après un appel téléphonique entre Joe Biden, le président américain et Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, Tel-Aviv a renoncé à répliquer à l’attaque iranienne.