"J'ai visité l'Ukraine trois fois avec une équipe de médecins légistes, d'avocats et d'enquêteurs, et nous continuerons à apporter notre soutien avec impartialité", a déclaré Khan lors de son intervention pendant une session ministérielle de haut niveau des États membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
''Au cours de mes visites, j'ai été amené à constater une destruction considérable et d'immenses souffrances. Ce que j'ai vu me porte à conclure qu'il existe des motifs raisonnables de soupçonner que des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale ont été commis'', a-t-il ajouté.
Par ailleurs, selon Khan, d'autres membres seront déployés "pour enquêter sur les éventuels crimes commis dans l'est du pays". Le procureur a également précisé que la Pologne et la Lituanie participeront aux enquêtes.
Khan a déclaré avoir envoyé trois lettres officielles à la Fédération de Russie, sans recevoir de réponse jusqu'à présent. ''On continuera à s'adresser à la Russie à cet égard", a-t-il indiqué, soulignant que son bureau œuvre à révéler la vérité sans suivre d'agenda politique'.
"Quiconque porte une arme ou lance un missile doit se rendre compte que la loi est tranchante'', a-t-il dit. Le 24 février, la Russie a lancé une attaque contre l'Ukraine, suivie d'un rejet international et de sanctions économiques sévères contre Moscou.
Pour mettre fin à son opération, la Russie exige que l'Ukraine renonce à son projet de rejoindre des entités militaires et adopte une position de neutralité, ce que cette dernière considère comme une "ingérence" dans sa souveraineté.