Canada: des députés québécois refusent de prêter serment au Roi Charles III
Onze députés du parti "Québec Solidaire" ont refusé, mercredi, lors de la cérémonie d’investiture qui leur est réservée, de prêter serment au Roi Charles III d’Angleterre, chef de l'État canadien.
Canada: des députés québécois refusent de prêter serment au Roi Charles III (Reuters)

Les députés de Québec Solidaire ont, selon une promesse faite avant la cérémonie, prêté serment au seul "peuple du Québec", rejetant toute allégeance au nouveau monarque.

Mardi et mercredi, les députés des formations de la Coalition avenir Québec (CAQ) et du Parti libéral du Québec (PLQ) ont, quant à eux, prêté allégeance au roi Charles III, respectant ainsi la "Loi sur l'Assemblée nationale" de la province du Québec" et la Constitution canadienne.

En vertu de la Loi sur l'Assemblée nationale, les élus doivent prononcer ce serment au peuple du Québec. Ils doivent également déclarer obédience au roi britannique, en vertu de la Constitution canadienne.

En refusant de prêter serment conformément à ces règlements, les députés de "Québec Solidaire" risquent de ne pas pouvoir siéger à l’Assemblée provinciale, le 29 novembre prochain.

D’autres députés envisagent, vendredi, de les imiter. Il s’agit des trois élus du Parti Québécois (PQ), une formation ouvertement souverainiste.

Le chef du bloc parlementaire de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, avait invité, lundi, par écrit les députés de l’ensemble des partis, à "organiser une rencontre à ce sujet, afin de trouver une solution transpartisane au cul-de-sac actuel", proposant une réunion "la semaine prochaine".

De son côté, Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, a souligné : "Nous sommes désormais 14 députés, 30 % du suffrage universel, à dire que cette mascarade au roi et au pape de l’Église anglicane a assez duré et on voudrait trouver une solution".

Commentant cette polémique au sujet de la prestation de serment, le Premier ministre fédéral, Justin Trudeau, a déclaré, mercredi, que les députés de "l’Assemblée nationale (du Québec) ont le droit de décider comment ils veulent organiser leur processus d’assermentation".

Le premier ministre a ainsi refusé de spéculer sur ce que peut ou ne peut pas faire l’Assemblée parlementaire provinciale, lançant au passage "qu’aucun Québécois ne veut qu'on rouvre la Constitution canadienne".

AA