En marge du G20 qui s'est achevé jeudi sans communiqué commun, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a brièvement échangé avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Il s'agissait de leur premier échange en face-à-face depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.
M. Borrell a relevé que le chef de la diplomatie russe était cette fois-ci resté quand les pays occidentaux ont condamné la Russie pour son invasion, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20.
L'an dernier lors d'une précédente réunion en Indonésie, M. Lavrov avait quitté à la mi-journée une session avec ses homologues du G20 après un flot de déclarations condamnant l'invasion de l'Ukraine.
"Au moins, cette fois, il est resté et il a écouté. C'est une petite amélioration mais c'est important", a estimé le chef de la diplomatie européenne lors du Raisina Dialogue, un forum organisé à New Delhi.
"Je pense que c'est mieux que rien", a ajouté M. Borrell, qui a par ailleurs indiqué son opposition à toute exclusion de la Russie du G20. "Nous devons conserver les moyens de parler, ou du moins d'écouter à défaut de parler", a-t-il argué.
M. Borrell a défendu l'idée d'encourager les pays en développement à s'opposer à la guerre, tout en se disant conscient des effets du conflit, tels que la hausse des prix des denrées de base.
Au G20, Sergueï Lavrov a accusé l'Occident de faire pression sur les pays en développement pour qu'ils se retournent contre la Russie.
Durant son intervention au forum Dialogue de Raisina vendredi, M. Lavrov est revenu sur ce qu'il estime être une volonté des pays occidentaux de faire subir à la Russie "une défaite stratégique."
"Ceci, disent-ils, est un enjeu existentiel pour l'Occident dans le contexte de la domination mondiale", a-t-il affirmé.