Le traditionnel arbre de Noël du centre-ville a été substitué par une crèche symbolique devant la basilique de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie. Cette décision inhabituelle résulte de la solidarité de la municipalité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, entraînant l'annulation de toutes les célébrations jugées "inutilement festives". Les décorations, les défilés et les cérémonies religieuses ont été supprimés. Malgré la renommée mondiale de l'église de la Nativité, la guerre actuelle décourage les visiteurs, entraînant des conséquences économiques néfastes pour la ville qui dépend fortement du tourisme.
Des Palestiniens se sont rassemblés sur la grande place en face de l’église de la Nativité arborant un drapeau palestinien géant et porteurs de discours prévus pour dénoncer la guerre israélienne continue sur Gaza.
Après des périodes difficiles liées à la pandémie, les entreprises locales espéraient une saison festive florissante. Cependant, en raison de l'absence de touristes et de pèlerins, de nombreux établissements ont fermé leurs portes.
Dans une église luthérienne locale, le révérend Munther Isaac a également créé une crèche spéciale en hommage aux Gazaouis. Au sein du chœur, des décombres sont disposés, et au milieu des pierres repose une poupée enveloppée dans un keffieh, symbole de la résistance palestinienne. Lors de son prêche de Noël, le révérend Isaac a appelé à "stopper le génocide", marquant un tournant où la dimension religieuse cède la place à la dénonciation politique.
Le conflit a fait 20.258 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, et plus de 53.000 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.