Les ondes de choc des explosions ont résonné à travers le centre-ville, provoquant des vibrations dans les édifices environnants. Le quartier général militaire de la capitale a signalé que des éclats de missiles interceptés sont retombés dans divers secteurs, y compris des zones résidentielles.

Les secousses à Kiev coïncident avec les efforts déployés par l'Ukraine pour contrecarrer une attaque de drones, ont indiqué des responsables. Des sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans d'autres municipalités du pays, exacerbant la tension déjà palpable.

Vitali Klitschko, le maire de Kiev, a confirmé les explosions dans la capitale, évoquant une heure après, que l'administration militaire régionale a repéré la présence de drones dans le ciel de la ville.

Sur la plateforme de messagerie Telegram, l'élu a informé que des débris de drones étaient en combustion dans le district Desnyansky, précisant que les services d'urgence étaient mobilisés sur les lieux.

Les alertes aériennes ont été activées dans plusieurs régions, dont Kiev, Tchernihiv, Tcherkassy, Mykolaïv et Kherson, dès 3h30 locales (0h30 GMT).

Selon le maire de Mykolaïv, les forces aériennes ont abattu des drones au-dessus de sa ville, entraînant la chute de débris qui ont déclenché un incendie.

En cette journée, l'armée de l'air ukrainienne a révélé que neuf bombardiers stratégiques russes avaient pris leur envol depuis une base située dans le nord de la Russie : "Neuf bombardiers stratégiques Tu-95MS, partant de l'aérodrome +Olenya+ (région de Mourmansk), se dirigent vers le sud-est".

Vendredi dernier, les forces aériennes de Kiev avaient signalé le décollage de Tupolev Tu-95, des engins conçus à l'époque de l'Union soviétique. Ce jour-là, Moscou avait orchestré une série de frappes meurtrières sur diverses villes ukrainiennes, dont Kiev, où le bilan s'élevait à 39 victimes.

Lundi, le président russe Vladimir Poutine a juré d'"intensifier" les attaques russes en Ukraine en rétorsion à une attaque d'une envergure sans précédent menée par l'armée ukrainienne sur la ville russe de Belgorod samedi, provoquant la mort de 25 personnes, dont cinq enfants.

Par ailleurs, Moscou a continué ses frappes sur des villes ukrainiennes pendant les festivités du Nouvel An, suscitant, à Kiev, des inquiétudes liées à un nombre "record" de drones déployés par la Russie.