Lors d'un vote organisé en interne, "85,9% des personnes interrogées ont voté (...) en faveur d'une grève à durée indéterminée", des salariés de l'entreprise Deutsche Post, qui gère le service postale en Allemagne, a détaillé l'organisation.

Aucune date pour le début du mouvement de grève n'a été communiqué.

Mais ce vote accroît la pression avant une nouvelle session de négociation déterminante qui doit avoir lieu vendredi entre les syndicats et la direction.

Ver.di demande une augmentation de 15% des salaires pour les 160.000 employés du groupe, afin de compenser la forte inflation qui sévit en Allemagne, à 8,7% en février.

La Deutsche Post propose de son côté le "versement d'une prime exonérée d'impôt" de 3.000 euros et une "augmentation de 340 euros par mois" à partir de 2024.

Une proposition qui a été rejetée jeudi par les membres du syndicat.

"Deutsche Post a maintenant la responsabilité d’éviter une grève indéfinie grâce à une nette amélioration de son offre", a déclaré la vice-présidente de Ver.di dans un communiqué Andrea Kocsis.

La direction appelle de son côté à éviter des "grèves qui ne sont dans l’intérêt ni de nos clients ni de nos employés".

Les records d'inflation enregistrés ces derniers mois en Allemagne, avec un pic de 10,4% en octobre, ont tendu les négociations salariales annuelles dans les différents secteurs d'activité du pays, parfois accompagnées d'arrêts de travail.

Actuellement, des négociations très tendues ont lieu entre Ver.di et les services publics pour augmenter les salaires des fonctionnaires.

Deutsche Post a fait état jeudi d'un chiffre d'affaires record en 2022 à 94,4 milliards d'euros, en hausse de 15,5%, porté par son activité de transport logistique internationale. L'activité de poste en Allemagne est toutefois en recul.