Cette information a été confirmée par l'avocat de Christophe I., Me Pierre Gassend.
"Mon client s'est expliqué sur les faits qui lui sont reprochés et a démontré qu'il avait fait usage de son lanceur de balles de défense sur un individu menaçant et hostile susceptible de lancer des projectiles sur ses collègues, représentant une possible menace pour leur intégrité physique", a déclaré aux journalistes Me Gassend.
Il a également ajouté que le policier considère avoir agi dans un “contexte exceptionnel de violences urbaines”.
L'incident en question a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 juillet à l’occasion d’émeutes ayant secoué de nombreuses villes françaises, dont Marseille, suite à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans, lors d'un contrôle de police.
Quatre policiers de la BAC présents cette nuit-là ont été mis en examen pour "violences en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique". Cependant, seul Christophe I. a été placé en détention provisoire, une décision qui a suscité une vive réaction de la part de ses collègues policiers, conduisant à des arrêts maladie et à des manifestations de mécontentement.
Après une nouvelle demande de libération déposée le 30 août par Me Gassend et une controverse accrue, la chambre de l'instruction a finalement décidé de permettre la libération du policier ce vendredi. Toutefois, il demeure mis en examen et est soumis à un contrôle judiciaire strict, comprenant notamment l'interdiction d'exercer la profession de fonctionnaire de police et d'entrer en contact avec les coauteurs, les complices et les membres du groupe impliqués lors de l'incident, selon les précisions du parquet de Marseille dans un communiqué.
Les investigations se poursuivent pour établir un lien de causalité entre le tir de LBD de Christophe I. et les blessures subies par Hedi, âgé de 22 ans, à qui on a dû amputer une partie du crâne.
Le jeune est “effondré" par la libération du policier, selon son avocat, Me Jacques-Antoine Preziosi, qui a exprimé ses inquiétudes quant à la suite de l'affaire.