Accord Mayotte-Kenya: un pas vers une vie moins chère?
Une convention de coopération a été signée, lundi, entre l’Agence de Développement et d’Innovation de Mayotte et la chambre de commerce du Kenya. Un partenariat commercial qui pourrait faire baisser les prix à Mayotte.
Les produits de consommation dans l'archipel de l'Océan Indien comme les autres territoires d'Outre mer sont plus chers qu'en métropole car la majorité est importée/ Photo: AFP (AFP)

Le secrétaire d'État à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi, a signé, lundi 25 novembre, une convention de coopération entre l'ADIM, Agence de développement et d'innovation de Mayotte, et la Chambre nationale de commerce du Kenya.

La présence du secrétaire d'État français donne un indice sur l’importance que peut avoir cet accord. L’un des projets principaux inclus dans le document est baptisé "Daraja", qui signifie "pont" en swahili et en mahorais. Le projet envisage une coopération dans les domaines maritime et agricole, l’innovation et le tourisme.

Ali Hassan Joho, secrétaire d'État kényan de l’Économie bleue, des Mines et des Affaires maritimes se félicite de la possibilité pour son pays d’établir des relations commerciales avec Mayotte.

Mayotte importe quasiment tout ce qu’elle consomme

Le président de la Chambre nationale de commerce du Kenya, Eric Rutto, rappelle que Mayotte importe environ pour un milliard d’euros de biens chaque année. 80% de ces biens sont destinés à la consommation courante. Le Kenya compte dans un premier temps exporter vers Mayotte du thé, du café et d’autres produits agricoles.

Selon un rapport du Sénat de septembre 2024, les importations en provenance des pays de l'océan Indien s'élèvent à 43,2 millions (- 5,7% par rapport à 2021) et représentent seulement 4,1% du total des importations de l'île en 2023.

La France hexagonale reste le principal fournisseur de l'île et concentre 51,1% des achats mahorais avec 540 millions d'euros d'importations.

Ce nouvel accord fait espérer une baisse des prix pour les Mahorais car comme dans tous les territoires d’outre-mer, les prix sont beaucoup plus élevés qu’en métropole. L’inflation de plus de 10,7% (Insee) sur les produits frais, cette année, a sérieusement plombé les comptes des ménages mahorais.

TRT Français et agences