Les réactions internationales fusent après les frappes aériennes menées par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans la nuit de jeudi à vendredi contre des sites liés aux houthis au Yémen. Alarmés certes, mais pas trop surpris, les protagonistes multiplient les appels à la raison ou les déclarations défiantes.
Un responsable houthi a confirmé que des "raids" avaient été menés à travers le pays, notamment à Sanaa la capitale du Yémen, les qualifiant d' "agression américano-sioniste-britannique".
Les Houthis défiants
Le porte-parole des Houthis a déclaré qu’il n’y avait aucune justification pour les attaques qui ont ciblé des sites utilisés par les forces du rebelles, tout en assurant que ces raids n’empêcheront pas les Houthis de poursuivre leurs attaques contre les navires à destination d’Israël.
L’Iran a énergiquement dénoncé les raids américano-britanniques contre les positions des Houthis au Yémen.
Allié des Houthis mais qui nie toute implication dans leurs attaques contre s les voies maritimes en mer Rouge, l’Iran accuse les Etats-Unis et le Royaume uni de violation flagrante de la souveraineté du Yémen.
Riyad appelle au calme
L'Arabie saoudite a appelé, de son côté, à la retenue et à "éviter l'escalade" après les frappes aériennes.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué, dans un communiqué, que Riyad suit la situation de près avec "une grande inquiétude".
A Washington, le président américain avait indiqué jeudi dans un communiqué qu'il "n'hésiterait pas" à prendre d'autres mesures si cela s'avérait nécessaire.
"Ces frappes ciblées sont un message sans équivoque que les Etats-Unis et (leurs) alliés ne toléreront pas les attaques contre notre personnel, ni ne permettront aux parties hostiles de mettre en péril la liberté de navigation", a mis en garde Joe Biden.
Mission accomplie?
"Selon les premières indications, la capacité des Houthis à menacer le commerce maritime a été fortement affectée", s’est félicité le ministère britannique de la Défense.
Des avions, des navires et des sous-marins étaient utilisés pour mener les frappes, a indiqué un responsable américain sous couvert de l'anonymat. Selon lui, plus d'une dizaine de cibles ont été visées.
Les Houthis, qui contrôlent la majeure partie du Yémen, s’étaient engagés dans une campagne d’attaques contre des navires “liés à Israël” traversant le détroit de Bab el Mandeb, à l'extrémité sud de la mer Rouge, en réponse à la guerre menée par Israël contre Gaza.
Quelque 27 attaques contre des navires en mer Rouge auraient été menées par les Houthis à ce jour, depuis le 19 novembre.
Citant des témoins, Reuters a rapporté qu'une base militaire située près de l'aéroport de Sanaa, un site militaire se trouvant près de l'aéroport de Taïz, une base navale des Houthis à Hodeïda et des sites militaires situés dans le gouvernorat de Hajjah avaient été visés lors des raids menés jeudi.