"Les allégations diffusées au nom d'Evguéni Prigojine n'ont aucun fondement. En lien avec celles-ci, le FSB (services de sécurité russes) a ouvert une enquête pour appel à la mutinerie armée", a indiqué le Comité national antiterroriste de Russie, dans un communiqué cité par les agences de presse russes.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine "est informé de tous les évènements autour de Prigojine. Les mesures nécessaires sont en train d'être prises", a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence TASS.
Au préalable, le patron de Wagner avait affirmé que des frappes russes avaient fait un "très grand nombre de victimes" dans les rangs de son groupe. "Ils ont mené des frappes, des frappes de missiles, sur nos camps à l'arrière. Un très grand nombre de nos combattants ont été tués", a précisé Evguéni Prigojine dans un message audio.
Il a promis de "répondre" à ces attaques ordonnées, selon lui, par le ministre russe de la Défense, soulignant qu'il ne plaidait pas pour un "coup d'Etat militaire" mais qu'il voulait une "marche pour la justice".
Ces accusations "sur de supposées +frappes du ministère russe de la Défense sur des bases arrières du groupe paramilitaire Wagner+ ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation", a rétorqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
"Le comité des commandements du groupe Wagner a décidé que ceux qui ont la responsabilité militaire du pays doivent être stoppés", a aussi dit le patron de Wagner dans un message audio, en appelant à ne pas opposer de "résistance" à ses troupes et en assurant que le ministre de Défense, Sergueï Choïgou, serait "stoppé".
Il a affirmé disposer de "25.000" combattants et appelé les Russes à les "rejoindre". "Nous sommes 25.000 et nous allons déterminer pourquoi le chaos règne dans le pays (...) Nos réserves stratégiques, ce sont toute l'armée et tout le pays", a déclaré Evguéni Prigojine dans un message audio, appelant à "mettre fin au désordre".
Régime d'opération antiterroriste instauré à Moscou
Pour faire face à cette rébellion le "régime d'opération antiterroriste" a été instauré à Moscou et dans sa région.
"Afin d'empêcher d'éventuels attentats", ce régime a également été instauré dans la région de Voronej, frontalière de l'Ukraine, a précisé le Comité antiterroriste dans un communiqué, cité par les agences de presse russes. Cette mesure renforces les pouvoirs des services de sécurité et leur permet de restreindre les mouvements.
"Vous avez été dupés pour participer à l'aventure criminelle de Prigojine", a déclaré le ministère dans un communiqué. "Entrez en contact avec des représentants du ministère russe de la Défense et des agences de maintien de l'ordre dans les plus brefs délais. Nous garantissons la sécurité de chacun", a-t-il ajouté, affirmant que "de nombreux" membres du groupe Wagner l'avaient déjà contacté pour demander à retourner dans leurs casernes.
Plus tôt, Dmitri Peskov, a déclaré aux agences de presse russes qu'une allocution de Vladimir Poutine allait se tenir "bientôt".