Gaza: le Qatar annonce l’entrée de médicaments et d’aides, les bombardements israéliens persistent
Des dizaines de tonnes d’aide humanitaire urgente ont accédé à Gaza, alors que le gouvernement Netanyahu persiste dans sa détermination à poursuivre la guerre.
Israël a accepté l'entrée d'aides à Gaza en échange de livraison de médicaments aux Israéliens détenus par le Hamas / Photo: AFP (AFP)

Le Qatar a annoncé l'entrée de médicaments et d'aides dans la bande de Gaza mercredi soir, après ses efforts de médiation entre Israël et le Hamas, en échange de la livraison de médicaments aux Israéliens détenus par la branche armée du mouvement.

L'agence de presse officielle du Qatar avait indiqué auparavant que deux avions appartenant aux forces armées qataries étaient arrivés dans la ville égyptienne d'Al-Arish, transportant 61 tonnes d'aide, fournie par leur État et la France au profit des Palestiniens de la bande de Gaza.

Plus tôt dans la journée du mercredi, cinq camions-médicaments sont entrés dans la bande de Gaza après avoir passé l'inspection de sécurité israélienne, selon le journal hébreu Yedioth Ahronoth.

“Encourager les déplacements”

Une parenthèse qui n’a pas dissipé le discours belliqueux du gouvernement israélien. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a encore appelé à "occuper la bande de Gaza, à y rester et à encourager le déplacement de ses habitants".

Malgré les critiques internationales, le leader du parti d’extrême droite "Pouvoir juif" a exprimé son mécontentement du “cours de la guerre” à Gaza et a encouragé les membres du parti Likoud à “ne pas reculer sur les acquis de la guerre".

"Nous devons occuper la bande de Gaza, y rester et encourager le déplacement volontaire de ses habitants”, a insisté Ben Gvir.

D’autres membres de la coalition d’extrême droite au pouvoir en Israël, dont le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et le membre du Likoud à la Knesset, Danny Danon, ont appelé ces dernières semaines à encourager “le déplacement volontaire” des Palestiniens de la bande de Gaza.

Ces déclarations ont été rejetées aussi bien par des pays du monde islamique comme la Turquie, l'Égypte et l'Arabie saoudite, que par la majorité des pays occidentaux dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, ainsi que l’Union européenne.

Blinken: la solution ne peut être militaire

L’administration américaine, l’allié le plus proche d’Israël, a multiplié dernièrement les exhortations à l’adresse de Tel Aviv pour réduire l’intensité de ses incursions à Gaza. La chaîne américaine NBC a rapporté, citant des responsables américains, que le secrétaire d’État Anthony Blinken avait assuré à Netanyahu qu’il n’y avait pas de solution militaire concernant le sort du Hamas, et qu’Israël devait le reconnaître.

Pour toute réponse, l’armée israélienne a bombardé plusieurs zones de la bande de Gaza, au 104ème jour de la guerre contre l’enclave palestinienne, engendrant des dizaines de morts et de blessés.

Israël affirme que le Hamas détient au moins 136 Israéliens à Gaza depuis le 7 octobre. Le mouvement de résistance exige un cessez-le-feu et la libération des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes en échange de la libération des otages israéliens.

Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait jusqu'à mercredi 24 448 morts et 61 504 blessés et a provoqué le déplacement de plus de 85 % (environ 1,9 million de personnes) des habitants de la bande de Gaza, selon les autorités palestiniennes et les Nations unies.

Agences