Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a affirmé que le premier navire transportant un chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d’Odessa en Ukraine, et atteindra le détroit du Bosphore demain mardi à environ trois heures de l’après-midi, horaire d’Istanbul.
Dans un entretien accordé à l’agence Anadolu, Hulusi Akar a également annoncé que “d’autres navires céréaliers quitteront le port d’Odessa après la détermination des couloirs maritimes”, conformément à l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes.
A ce propos, les ministre de la Défense a émis le souhait que “l’application de l’accord céréalier continuera pour garantir l’acheminement des produits alimentaires au monde entier”.
Débloquer les ressources
“Il y a aussi des produits alimentaires et chimiques dans les ports russes. Le transfert de ceux-ci est une question qui ne nous incombe pas, mais si nous pouvons y apporter notre contribution, nous en serions ravis”, a-t-il ajouté.
Le 22 juillet, la Turquie, les Nations-Unies, la Russie et l'Ukraine ont signé un accord visant à rouvrir trois ports ukrainiens pour l'acheminement des céréales bloquées depuis des mois en raison de l’offensive militaire russe en Ukraine qui en est à son sixième mois.
Selon les termes de l'accord, les navires et leur chargement doivent être inspectés à Istanbul, sous l'autorité du Centre de coordination conjointe (CCC).
Lutte anti-terroriste
En réponse à une question sur les opérations militaires turques, le ministre turc de la Défense a indiqué que la Turquie a neutralisé 2 226 terroristes depuis le début de l’année en cours.
"Les opérations militaires menées par la Turquie sont minutieusement planifiées et visent à neutraliser les terroristes”, a-t-il précisé.
Faisant état du rôle positif de son pays dans la défense de la sécurité et la stabilité de ses voisins, Hulusi Akar a souligné que “l'armée turque est la seule parmi les alliés (de l'OTAN) qui a combattu avec efficacité le groupe terroriste Daesh et nous n'accepterons jamais l'existence de terroristes à nos frontières”.
Evoquant, par ailleurs, la nécessité d’une issue politique à la crise syrienne, il a appelé à “parachever l’élaboration de la Constitution syrienne pour rétablir la paix en Syrie”.