Le pays de l’Afrique de l’est a déjà enregistré 58 cas confirmés dont 29 probables, avec 39 décès (dont 20 avant la déclaration de l’épidémie), et 14 personnes rétablies, selon une mise à jour de l’Organisation mondiale de la santé.
“J’ordonne maintenant ce qui suit : les déplacements vers et depuis les districts de Mubende et Kassanda sont désormais interdits”, a déclaré le président Museveni dans une allocution télévisée et diffusée en boucle à la télévision d’Etat depuis dimanche.
“Si vous êtes dans les districts de Mubende et Kassanda, restez-y pendant 21 jours”, a-t-il ajouté.
Les deux districts, situés à environ 120 km à l'ouest de Kampala, constituent l’épicentre de la maladie mortelle.
Le confinement est accompagné d’autres mesures restrictives comme le couvre-feu du crépuscule à l’aube, l’interdiction des déplacements et la fermeture des marchés, bars et églises pour trois semaines.
Les transports de marchandises restent autorisés au sortir des deux zones, mais tous les autres transports sont suspendus.
Une semaine avant cette mesure radicale, le chef d’Etat avait déjà ordonné aux “guérisseurs” de cesser de s’occuper des malades et à la police d’arrêter toute personne suspectée d’avoir contracté Ebola et qui refuserait d’être mise à l’isolation.
Virus découvert pour la première fois en 1974 dans le Nord - Ouest de la République démocratique du Congo, Ebola est mortel et difficile à contrôler dans les milieux urbains. Sa transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées.
L’Ouganda est touché par une souche “Soudan” d’Ebola qui n’a pas encore de vaccin, contrairement à la souche “Zaïre” régulièrement signalée en République démocratique du Congo, voisine.
L’OMS a déclaré travailler pour la mise au point d’un vaccin dans les prochaines semaines. L'Ouganda a signalé pour la dernière fois une épidémie d'Ebola Soudan en 2012.
En 2019, le pays a connu une épidémie d'Ebola de la souche Zaïre provenant de RDC.