Israeli soldiers / Photo: AFP (AFP)

Selon le quotidien Yedioth Ahronoth, au moins six soldats israéliens se sont suicidés récemment, en raison d’une détresse psychologique intense causée par la campagne prolongée de massacres à Gaza et les combats dans le sud du Liban.

Le véritable nombre de suicides pourrait être plus élevé, l’armée israélienne n’ayant pas encore publié de chiffres officiels, malgré une promesse de transparence avant la fin de l’année.

Le rapport met en lumière une crise de santé mentale généralisée parmi les troupes, confrontées aux horreurs d’une offensive qui a détruit des quartiers entiers, massacré des familles, bombardé hôpitaux et écoles, profané des cimetières, torturé des détenus et commis des violences sexuelles.

Des témoignages glaçants relatent des comportements sadiques : des soldats israéliens se vantant de “jouer au football avec les têtes des enfants palestiniens”, pillant des maisons, incendiant des foyers, volant des jouets d’enfants et diffusant des vidéos de ces actes en ligne.

Dans cette campagne de destruction, un nombre record de bébés, de soignants, de journalistes et d’athlètes palestiniens ont été tués, atteignant un niveau de violence inédit dans l’histoire récente.

Cependant, cette guerre laisse des traces chez les assaillants eux-mêmes.

Des milliers de soldats ont sollicité des cliniques militaires ou des psychologues, et environ un tiers d’entre eux souffrent de symptômes de stress post-traumatique (SSPT).

Les experts estiment que le nombre de traumatismes psychologiques pourrait surpasser celui des blessures physiques.

En mars, Lucian Tatsa-Laur, chef du département de santé mentale de l’armée israélienne, a déclaré à Haaretz que 1 700 soldats avaient reçu un traitement psychologique.

Depuis, plusieurs rapports font état d’une détérioration mentale chez les soldats déployés à Gaza et au Liban.

Le génocide à Gaza entre dans sa deuxième année

L’offensive israélienne à Gaza, entamée après l’attaque du Hamas en date du 7 octobre 2023, a tué plus de 44 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, blessé plus de 104 000 personnes et déplacé presque toute la population de 2,4 millions d’habitants.

Certaines estimations avancent un bilan bien plus lourd : en octobre 2024, un groupe de médecins américains présents à Gaza estimait les morts à plus de 118 000, tandis que la revue britannique ‘The Lancet’ évoquait un chiffre dépassant les 180 000.

Le génocide menée à Gaza suscite une indignation internationale croissante. De nombreuses voix accusent Israël de mener une destruction délibérée d’un peuple, combinant massacres, blocus et privation d’aide humanitaire.

Face à ces accusations, Israël est désormais visé par une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice. La Cour pénale internationale (CPI) a émis, jeudi, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre dans les territoires palestiniens, y compris Gaza.

Pendant ce temps, le conflit s’est étendu au Liban, où plus de 3 640 personnes ont été tuées et 15 355, blessées depuis octobre 2023, alors que l’armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières à travers le pays.

TRT Français et agences